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Le Medef propose de remplacer "l'aide aux transports versées par les entreprises aux intercommunalités" par "une indemnité essence ou véhicule" d'environ "300 euros par salarié et par an", a déclaré mardi matin son président, Geoffroy Roux de Bézieux.
Interrogé sur la hausse des prix de l'énergie, le président du Medef a répondu vouloir remplacer le "versement transport" payé par les entreprises "aux intercommunalités pour financer les transports en commun par une indemnité essence ou véhicule".
"Cela ferait environ 300 euros par salarié et par an", a-t-il soutenu.
Le "versement transport" --qu'il faut désormais appeler "versement mobilité"-- est une contribution due par tous les employeurs comptant au moins 11 salariés et payée à l'Urssaf, qui le reverse ensuite aux autorités organisatrices de mobilité (AOM) locales pour financer les transports en commun.
"Des outils sont déjà à disposition des employeurs, et font l'objet d'exonérations d'impôts et de cotisations", a rappelé le ministère des Transports à l'AFP.
"Les employeurs peuvent recourir au forfait mobilités durables, pour soutenir le recours au covoiturage ou aux modes actifs comme le vélo", a précisé un porte-parole.
Il peuvent prendre en charge, au titre des déplacements entre la résidence habituelle et le lieu de travail, tout ou partie des frais de carburant et des frais pour l'alimentation de véhicules électriques, hybrides rechargeables ou hydrogène engagés par les salariés.
Ces soutiens sont exonérés d'impôts et de cotisations dans la limite des frais, et de 600 euros pour le forfait mobilité durable en cas de cumul avec la prise en charge des abonnements de transports publics, a-t-il exposé.
En complément, le Premier ministre Jean Castex a annoncé mardi que le barème de l'indemnité kilométrique serait rehaussée de 10%, afin de "mieux tenir compte de la hausse réelle des prix supportés par ces ménages".
"L'effet sera rapide et direct, dès déclaration d'impôt sur les revenus 2021 ou des bénéfices de l'année dernière", a relevé le porte-parole, notant que cette revalorisation avait également vocation à servir de référence et donc à se répercuter sur les indemnités kilométriques --défiscalisées-- directement versées par les employeurs à leurs salariés qui utilisent leur véhicule personnel.
Poussés par un prix du pétrole en hausse, les carburants volent de record en record depuis le début de l'année, avec le gazole qui a dépassé pour la première fois 1,60 euro le litre.
Dans un contexte de crise du financement des transports collectifs, l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP), qui réunit les exploitants, a rappelé son attachement au versement mobilité, qui finance habituellement plus de 40% des transports en commun en France.
Elle le juge notamment "vertueux car fléché vers la mobilité alternative au véhicule individuel".
(Y.Yildiz--BBZ)