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La Bourse de New York rebondissait nettement à l'ouverture mercredi en attendant l'issue de la réunion monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).
À 15H00 GMT, le Dow Jones grimpait de 1,20%, le Nasdaq bondissait de 2,37% et le S&P 500 avançait de 1,67%.
Après une nouvelle séance de montagnes russes, l'indice Dow Jones avait terminé mardi en repli de 0,19% à 34.297,73 points. Le Nasdaq avait conclu en perte de 2,28% à 13.539,29 points et le S&P 500 en baisse de 1,22% à 4.356,45 points.
"Les décideurs de la Réserve fédérale sont sur le point de signaler leurs plans pour leur première hausse des taux depuis 2018 alors qu'ils cherchent à contenir l'inflation la plus élevée depuis près de 40 ans", a expliqué Art Hogan de National Securities.
Le comité monétaire de la Banque centrale publie un communiqué à 19H00 GMT, ce qui sera suivi trente minutes plus tard d'une conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell.
Les marchés ont été nerveux depuis le début de l'année, et particulièrement ces deux dernières semaines craignant que la Fed soit plus stricte qu'anticipé dans ses tours de vis monétaires. Les tensions géopolitiques sur l'Ukraine ont pesé aussi sur l'humeur des investisseurs.
L'indice élargi S&P 500, représentatif du marché américain, a perdu 8,6% depuis le début du mois et son dernier record. Le Nasdaq a abandonné 13,5%.
Mais pour Art Hogan, "il y a de fortes chances que l'anticipation des hausses de taux finisse par être pire que les hausses elles-mêmes".
"Le marché devrait bien accueillir une Fed relativement agressive et cela est déjà intégré dans les cours. On devrait parvenir à la fin de ce déclin et de cette volatilité", ajoutait Peter Cardillo de Spartan Capital.
Le Nasdaq était rasséréné par les bons résultats de Microsoft (+5,30% à 303,43 dollars).
Le géant informatique, qui représente la deuxième plus grosse capitalisation boursière au monde, a annoncé mardi soir avoir réalisé 51,7 milliards de dollars de chiffre d'affaires et dégagé 18,8 milliards de bénéfice net, des résultats supérieurs aux prévisions des analystes pour ce deuxième trimestre de son exercice décalé.
Les grands noms de la tech repartaient solidement en territoire positif comme Apple (+1,85%), Amazon (+2,10%), ou Alphabet (Google, +1,77%).
Le fabricant de microprocesseurs Texas Instrument était recherché (+3,45%) après avoir relevé ses prévisions de ventes pour le trimestre en cours.
Les titres des autres géants informatiques, qui avaient souffert ces dernières séances, repartaient aussi à la hausse comme Micron Technology (+3,17%) ou le spécialiste des cartes graphiques Nvidia (+2,70%).
L'avionneur Boeing lâchait 1,81% à 200,38 dollars.
Le constructeur aéronautique a dû passer d'imposantes charges (3,8 milliards de dollars) dans ses comptes au quatrième trimestre en raison de la suspension des livraisons de son long-courrier 787 Dreamliner, en proie à des problèmes de production.
L'action du groupe de produits d'hygiène Kimberly-Clark chutait de 5% (132,63 dollars), pénalisée par des résultats mitigés et des prévisions décevantes, dans un contexte de forte inflation et de difficultés d'approvisionnement.
Le groupe, qui commercialise notamment les mouchoirs Kleenex, le papier toilette Cottonelle et les couches-culottes Huggies, a enregistré un bénéfice net entre octobre et décembre de 357 millions de dollars, 34% de moins qu'en 2020 à cause de l'augmentation du prix des matériaux à base de polymère et de pâte à papier ainsi que du fait de la hausse des coûts de distribution et de l'énergie.
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans se tendaient un peu à 1,78% contre 1,76%.
Le VIX, l'indice de la peur qui témoigne de la volatilité, cédait du terrain à 29,50 points, un niveau qui restait cependant élevé.
(S.G.Stein--BBZ)