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La Bourse de New York évoluait en baisse en matinée mardi, après un début de semaine positif tiré par la technologie, alors que de nouvelles sanctions financières étaient annoncées par Washington contre la Russie.
Vers 14H15 GMT, le Dow Jones lâchait 0,03%, le Nasdaq chutait de 1,18% et le S&P 500 perdait 0,38%.
Lundi, les indices avaient commencé le trimestre en hausse, grâce à la belle séance des géants américains de la tech.
Le Dow Jones avait gagné 0,30%, à 34.921,88 points. L'indice Nasdaq, étendard du secteur technologique, avait lui pris 1,90%, à 14.532,55 points, et l'indice élargi S&P 500 avait engrangé 0,81%, à 4.582,64 points.
Les États-Unis ont accentué la pression sur Moscou en interdisant à la Russie, à partir de mardi, de rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines, ce qui accroît le risque d'un défaut de paiement russe.
Washington prend cette mesure alors qu'"aujourd'hui est la date limite pour que la Russie effectue un autre paiement de la dette", a précisé le Trésor américain.
De son côté, Bruxelles a annoncé vouloir bannir les achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'Union européenne.
À Moscou, Vladimir Poutine a dénoncé les pressions sur Gazprom en Europe et menacé de représailles.
"La situation dans le domaine énergétique s'aggrave à cause de mesures grossières (...) notamment la pression administrative sur notre société Gazprom dans plusieurs pays européens", a-t-il dit après que l'Allemagne a annoncé prendre le contrôle temporaire d'une filiale allemande du géant gazier.
"Il y a un peu d'hésitation sur le marché ce (mardi) matin", a indiqué Patrick O'Hare de Briefing.com.
"Les acteurs du marché sont aux prises avec l'idée qu'il va être plus difficile de repartir à la hausse étant donné le contexte actuel qui comprend la hausse des taux d'intérêt, des pressions inflationnistes persistantes et l'attaque continue de la Russie contre l'Ukraine", a-t-il résumé.
Pour les analystes de Schwab aussi, les marchés surveillent de près "la guerre en Europe de l'Est, alors que les États-Unis et l'Europe envisagent de nouvelles sanctions contre la Russie".
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans repartaient à la hausse (2,50%).
Les investisseurs vont guetter mercredi le compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed) pour apprécier l'état d'esprit des membres du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) face à la taille des prochaines hausses de taux et mesures de réduction du bilan de la banque centrale.
Un des membres de ce comité, Lael Brainard, pourtant l'une des plus favorables à une politique accommodante, a averti mardi que la Fed était prête à agir plus fort sur les taux pour faire ralentir l'inflation.
À la cote, la moitié des secteurs du S&P restaient dans le vert, tirés par l'énergie (+1,12%), alors que les cours du brut repartaient à la hausse avec l'annonce de nouvelles sanctions touchant le secteur énergétique russe.
Le secteur technologique battait de l'aile (-1,39% pour les technologies de l'information), après avoir été entraîné vers le haut la veille par l'accueil fait à l'action Twitter quand Elon Musk a annoncé une prise de participation majeure dans le réseau social.
Twitter continuait son envolée (+3,86%), après avoir bondi de 27,12% lundi à 49,97 dollars à la suite de l'annonce d'Elon Musk.
Dès mardi, la direction du réseau social a indiqué dans un tweet que le dirigeant de Tesla et de SpaceX entrait donc au conseil d'administration du groupe.
Dans une initiative surprise, le richissime et fantasque entrepreneur a acquis 9,2% du capital de Twitter pour près de 2,9 milliards de dollars, devenant instantanément son premier actionnaire. Elon Musk s'exprime très fréquemment sur cette plateforme, où il compte plus de 80 millions d'abonnés.
Après une solide montée la veille (+2,93%), le titre Amazon réagissait peu (-0,61%) à l'annonce mardi de contrats sans précédent avec trois sociétés de lancements spatiaux, dont l'européenne Arianespace, pour 83 tirs de mise en orbite.
Le croisiériste Carnival était fêté (+7,85% à 21,28 dollars), après avoir indiqué que la semaine dernière, la compagnie avait enregistré la meilleure semaine de réservations de son histoire.
Starbucks continuait de perdre plus de 3% comme la veille. Les investisseurs jaugeaient la décision du directeur général Howard Schultz, de retour à la tête de la chaîne, de suspendre le programme de rachats d'actions, affirmant vouloir investir "davantage" dans le groupe.
(U.Gruber--BBZ)