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La Bourse de New York démarrait en baisse lundi, plombée par les valeurs technologiques et la poursuite de la montée des taux obligataires, à l'entame d'une semaine chargée en nouvelles économiques.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones cédait 0,15%, le Nasdaq lâchait 1,21% et le S&P 500 0,74%.
Ces indices avaient conclu la semaine précédente sur une perte hebdomadaire de presque 4% pour le Nasdaq, à dominante technologique, de 1,13% pour le S&P 500 et de 0,28% pour le Dow Jones.
Vendredi, l'indice des valeurs vedette avait grappillé 0,40% à 34.721,12 points. Le Nasdaq avait perdu 1,34% à 13.711 points et le S&P 500 avait lâché 0,27% à 4.488,28 points.
L'attente des chiffres de l'inflation américaine, la guerre en Ukraine, la hausse des prix plus forte que prévu en Chine et la tenue cette semaine d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) étaient autant de "sources de nervosité", résumaient les analystes de Schwab dans une note.
Alors que les investisseurs redoutent la publication mardi de l'inflation aux Etats-Unis pour mars, qui pourrait atteindre plus de 8% sur un an, les rendements obligataires grimpaient à un nouveau plus haut depuis trois ans.
Les taux sur les bons du Trésor américain à 10 ans, qui montent quand les prix des obligations baissent, s'élevaient à 2,75% contre 2,70% à la dernière clôture.
Sur le Nasdaq, les actions dites de croissance, très sensibles à l'inflation et aux taux d'intérêt, reculaient nettement. Google (Alphabet) perdait 1,26%, Tesla -3,45%, Meta (Facebook, -1,09%).
Les investisseurs gardaient aussi un oeil inquiet sur la Chine où l'inflation a fortement accéléré le mois dernier, alors qu'un regain de Covid-19 a entraîné la mise sous cloche de plusieurs régions.
Shanghai, la capitale économique du pays, est en confinement total ou partiel depuis deux semaines, les 25 millions de Shanghaïens étant contraints de rester chez eux.
Le pétrole chutait fortement et évoluait sous la barre des 100 dollars le baril, plombé par la crainte que ces confinements en Chine n'affectent la demande d'or noir.
Au programme de la semaine, la réunion monétaire de la BCE jeudi sera également très suivie par les marchés. Les discussions devraient être houleuses entre les "faucons", partisans d'un resserrement monétaire rapide pour juguler la flambée de prix, et les "colombes", qui craignent qu'un retrait des soutiens plombe une croissance chancelante.
La BCE est jusqu'à présent la plus attentiste des grandes banques centrales.
A partir de mercredi, la saison des résultats d'entreprises s'ouvre avec les banques notamment JPMorgan, puis jeudi Wells Fargo, Goldman Sachs et Citigroup.
A la cote, le site de commerce en ligne Shopify a proposé à ses actionnaires un plan pour diviser son action par 10 tout en conservant un contrôle des droits de vote pour le co-fondateur et dirigeant du groupe canadien, Tobi Lütke. Le titre, qui avait bondi à plus de 1.600 dollars pendant la pandémie, a fortement chuté depuis et valait lundi 611 dollars (+1,44%).
Les titres du groupe texan de sécurité informatique SailPoint flambaient de 29,13% à 64 dollars alors que la société a annoncé lundi un accord avec la société de capital-investissement Thoma Bravo pour être rachetée pour 6,9 milliards de dollars.
Après une semaine de péripéties entre le patron de Tesla Elon Musk et le réseau social Twitter, le titre de la plateforme gagnait 2,47% à l'ouverture à 47,37 dollars alors qu'il en perdait autant dans les échanges de pré-marché.
Le fantasque milliardaire a renoncé à siéger au conseil d'administration de Twitter en tweetant un emoji qui pouffe de rire.
L'homme le plus riche du monde a annoncé début avril avoir pris une participation de 9,2% dans le capital de Twitter, faisant de lui le premier actionnaire. Le titre avait déjà perdu 3,75% vendredi.
(A.Berg--BBZ)