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La Bourse de Paris évoluait en petite hausse de 0,41% jeudi, légèrement tirée par le luxe, avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), pressée d'agir contre l'inflation.
L'indice vedette CAC 40 progressait à 10H00 de 26,99 points à 6.569,12 points, au lendemain d'une séance stable (+0,07%). La place parisienne sera fermée, comme d'autres Bourses européennes, vendredi et lundi, pour le week-end prolongé de Pâques.
Les conclusions de la réunion de politique monétaire de la BCE de ce jeudi captent toute l'attention des investisseurs.
Alors que l'inflation atteint des records, s'élevant à 7,5% sur un an dans la zone euro et à 8,5% aux Etats-Unis, l'institution est sous pression et de plus en plus de voix s'élèvent pour pousser la BCE à augmenter ses taux directeurs, toujours historiquement bas.
"La BCE ne semble pas avoir le luxe de ne rien faire, et pourtant c'est ce à quoi nous pouvons probablement nous attendre", commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets, soulignant une "toile de fond de mécontentement croissant de la part de pays comme l'Allemagne et les Pays-Bas face à l'inaction de la BCE".
Mais les observateurs ne tablent sur aucune "décision majeure". En mars, la BCE avait décidé de réduire plus vite que prévu son intervention sur les marchés.
Pour Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomique chez Saxo Bank, "la BCE ne va pas modifier sa politique monétaire de sitôt, bien qu’il apparaisse de plus en plus évident que les pressions inflationnistes vont perdurer".
"La Banque centrale estime toujours que l’indice des prix à la consommation va refluer -par magie- proche du seuil des 2% dès l’année prochaine", critique-t-il.
L'horizon économique s'est toutefois considérablement assombri avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et de nombreux pays de la zone euro pourraient connaître un recul de leur PIB au cours des prochains trimestres.
La BCE est jusqu'à présent la plus attentiste des grandes banques centrales, et sa politique contraste avec celle de la Réserve fédérale américaine, résolue à relever promptement ses taux directeurs plusieurs fois cette année.
Du côté des entreprises, la saison des résultats du premier trimestre est lancée à Paris.
Hermès dépasse les attentes
Les ventes du groupe de luxe français Hermès ont dépassé les attentes des analystes, atteignant 2,765 milliards d'euros au premier trimestre, soit une progression de 33% par rapport à la même période en 2021, malgré la guerre en Ukraine et les confinements en Chine.
Hermès prenait à 2,32% à 1.279 euros, entraînant LVMH (+0,74% à 638,80 euros) qui avait rapporté mardi un bond de 29% de ses ventes au premier trimestre, Kering (+1,24% à 532,80 euros), L'Oréal (+1,20% à 363,50 euros) et EssilorLuxottica (2,44% à 165,90 euros).
Valneva suspendu
La cotation de Valneva était suspendue à la demande de l'entreprise, et dans l'attente de la publication d'un communiqué, selon une notice d'Euronext. Le régulateur britannique a approuvé jeudi matin le vaccin contre le Covid-19 du laboratoire franco-autrichien.
(B.Hartmann--BBZ)