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La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,99% mardi et affiche un bilan mensuel négatif pour la première fois depuis octobre, à l'issue d'une séance dense en résultats d'entreprises et en indicateurs macroéconomiques mitigés.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 80,22 points à 7.984,93 points, creusant davantage ses pertes en fin de séance, entraîné par des facteurs techniques en raison de la fin du mois d'avril.
En avril, le CAC 40 affiche un bilan mensuel négatif (-2,69%).
Au chapitre macroéconomique, en zone euro, le PIB est en hausse de 0,3% par rapport au trimestre précédent, plus que prévu, tandis que l'inflation est restée stable à 2,4% sur un an en avril, a annoncé mardi Eurostat.
"Cela montre que l'hypothèse d'une stabilisation voire d'un regain d'activité pour la zone euro est en train de se réaliser", commente Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marchés de Natixis IM.
Ces données confortent davantage le marché dans le scénario d'une première baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) en juin.
Toutefois, la place boursière parisienne s'est enfoncée en terrain négatif en fin de séance, après la publication d'un indice trimestriel du coût de l'emploi aux Etats-Unis plus fort que prévu. A +1,2%, le coût de l'emploi au premier trimestre a accéléré à un rythme le plus rapide depuis un an et demi.
Lorsque ces coûts augmentent, "cela signifie moins de marge pour les entreprises", qui pourraient ainsi le répercuter sur leurs prix de vente", explique Mabrouk Chetouane.
Or, "la crainte pour les banques centrales" est que ces hausses de coûts puissent "se retrouver dans l'inflation sous-jacente", qui exclut les prix de l'énergie et de l'alimentation.
C'est cette inflation que la Réserve fédérale américaine (Fed) espère ramener à l'objectif cible de 2%. La puissante institution monétaire américaine entame mardi une réunion de deux jours à l'issue de laquelle elle communiquera sur sa politique monétaire.
La Fed maintient ses taux directeurs depuis juillet entre 5,25 et 5,50%, leur plus haut niveau depuis le début des années 2000.
Les marchés tablaient, il y a quelques semaines encore, sur une première baisse en juin mais ils misent désormais sur septembre, voire même novembre, selon l'estimation de CME Group.
Sur le marché obligataire, les taux sur les bons du Trésor américains à dix ans grimpaient à 4,66% contre 4,61% à la clôture lundi. Les taux français à même échéance étaient à 3,05% contre 3,00% la veille.
Stellantis a connu sa pire séance
Le constructeur automobile Stellantis a annoncé un chiffre d'affaires en repli de 12% sur un an au premier trimestre, affichant un deuxième trimestre consécutif de baisse.
Ses ventes ont été plus faibles qu'attendu et le groupe doit gérer un niveau de stocks important, a commenté l'analyste Tom Narayan de RBC Capital Markets.
L'action Stellantis a chuté de 10,04% à 20,88 euros, sa pire performance sur une séance depuis le début de sa cotation en janvier 2021.
Ailleurs à la cote, Renault a abandonné 5,52% à 46,74 euros.
Lagardère sans Lagardère
Arnaud Lagardère, dirigeant du groupe du même nom, a abandonné mardi ses mandats exécutifs, dont celui de PDG, après avoir été mis en examen dans le cadre d'investigations sur le financement de dépenses personnelles par ses sociétés, a annoncé l'entreprise.
L'action du groupe Lagardère a gagné 4,21% à 21,05 euros tandis que sa maison mère Vivendi a cédé 0,21% à 9,57 euros.
SES chute
L'opérateur européen de télécommunications par satellite SES a annoncé l'acquisition de la totalité de son rival américain Intelsat pour un montant de 3,1 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros).
Son action a abandonné 7,84% à 4,56 euros.
(K.Lüdke--BBZ)