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John Swinney, un vétéran de la politique écossaise et un pilier du parti indépendantiste SNP, fait figure de favori pour succéder à Humza Yousaf au poste de Premier ministre de l'Ecosse, après avoir annoncé sa candidature jeudi.
Sa principale rivale potentielle, Kate Forbes, 34 ans, a renoncé à se lancer dans la course.
Humza Yousaf, 39 ans, a annoncé sa démission lundi, un peu plus d'un an après avoir succédé à la charismatique Nicola Sturgeon.
Le SNP doit donc organiser une élection interne pour désigner son futur chef, qui deviendra le Premier ministre de l'Ecosse. Les candidats ont jusqu'à lundi pour se déclarer.
- Swinney, seul candidat -
Jusqu'ici, , vice-Premier ministre de Nicola Sturgeon entre 2014 et 2023, a été le seul à annoncer sa candidature.
"Je me présente pour rassembler le SNP, pour assurer croissance économique et justice sociale", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.
"Je veux unir le SNP et l'Ecosse pour l'indépendance", a ajouté John Swinney, 60 ans. "L'avenir de l'Écosse sera meilleur en étant un pays indépendant. Mais je reconnais qu'un plus grand nombre de personnes doivent être convaincues de ce point avant que l'indépendance ne puisse être réalisée", a-t-il ajouté.
John Swinney, qui a déjà reçu le soutien de poids lourds du SNP, est élu au parlement écossais depuis 1999 et a dirigé ce parti, alors dans l'opposition, entre 2000 et 2004.
Il a démissionné de son poste de vice-Premier ministre au moment où Nicola Sturgeon a quitté ses fonctions, en février 2023. Il n'avait pas participé à l'élection interne pour lui succéder.
Il incarne plus que personne la continuité après Nicola Sturgeon.
- Enquête -
Kate Forbes, 34 ans, faisait figure de potentielle rivale mais a annoncé jeudi qu'elle renonçait à se présenter.
L'an dernier, elle était arrivée deuxième, derrière Humza Yousaf, à l'issue du scrutin interne.
Avec John Swinney, "nous partageons une vision commune pour le pays", a affirmé dans un communiqué Kate Forbes, qui était ministre des Finances sous Nicola Sturgeon.
"Je salue et j'embrasse son engagement à assurer le respect pour le débat au sein du parti", a-t-elle ajouté, disant avoir directement parlé avec lui de "l'avenir de notre parti et de notre pays".
Le SNP détient 63 sièges sur 129, loin devant les différents partis d'opposition mais à deux voix près de la majorité absolue.
Si ce parti domine la vie politique écossaise depuis 2007, sa popularité a considérablement reculé. Il souffre de l'essoufflement de l'élan en faveur de l'indépendance mais aussi d'une enquête de police en cours sur ses finances.
Nicola Sturgeon a été entendue dans le cadre de cette enquête et son mari, Peter Murrell, l'ancien directeur général du parti, a été récemment inculpé de détournements de fonds.
Le parlement écossais est responsable de nombreux domaines dont la santé et l'éducation mais les affaires étrangères et la défense reviennent à Londres.
(T.Burkhard--BBZ)