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La Bourse de Paris reculait nettement mardi à son retour de trêve pascale, dominée par l'aversion au risque, les perspectives de croissance mondiale étant plus pessimistes face à la poursuite de l'offensive russe en Ukraine.
L'indice CAC 40 s'enfonçait de 1,05% à 6.520,08 points vers 11H20. Jeudi, la cote parisienne avait fini en hausse de 0,72% après la réunion de la Banque centrale européenne qui n'a donné aucun calendrier précis sur une éventuelle hausse de ses taux directeurs.
"Les discours des banquiers centraux, les principales données macroéconomiques de l'UE et des États-Unis ainsi que le débat sur l'élection présidentielle en France devraient avoir un impact important sur l'appétit pour le risque et la volatilité du marché" cette semaine, indique Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.
En raison de l'explosion de l'inflation, de la guerre en Ukraine et des restrictions sévères qui se poursuivent en Chine face au Covid-19, la Banque mondiale a abaissé sa perspective de croissance mondiale pour 2022 à 3,2% contre 4,1% anticipé en janvier. Le Fonds monétaire international (FMI) va pour sa part dévoiler ses projections de croissance dans la journée pour chaque pays.
En parallèle, "les investisseurs surveilleront la saison des résultats, après ceux de la majorité des grandes banques américaines la semaine dernière, qui ont fait ressortir des tensions sur les coûts (...)", relève Vincent Boy, analyste chez IG France.
Les résultats trimestriels de l'Oréal et des entreprises américaines Johnson & Johnson, IBM et Netflix seront dévoilés plus tard en journée et une multitude d'autres sont attendus ces prochains jours.
Côté statistiques, la Chine a annoncé lundi un rebond de sa croissance au premier trimestre de 4,8% sur un an, malgré des "défis importants" pour l'économie au moment où le confinement de Shanghai pénalise lourdement l'activité.
Ce chiffre est en deça de l'objectif de croissance "d'environ 5,5%" fixé par Pékin, ce qui serait pour la Chine le rythme le plus faible depuis le début des années 1990, hormis l'année 2020 marquée par la première vague du Covid.
Des dégâts à prévoir chez Scor au 1T
Scor a prévenu vendredi que ses résultats du premier trimestre 2022 (attendus le 6 mai) seront affectés par le conflit en Ukraine, prévoyant d'enregistrer au premier trimestre 2022 "une charge à deux chiffres" en millions d'euros pour les sinistres potentiels liés au conflit. L'action chutait de 5,20% à 26,46 euros vers 11H15.
Stellantis suspend l'activité de son usine russe
Stellantis (+2,38 à 13,34 euros) a annoncé mardi la suspension de l'activité de son unique usine russe de Kaluga (sud-ouest de Moscou), en raison des sanctions internationales frappant la Russie et faute de pièces.
La banque de détail Société Générale deviendra SG
Le géant bancaire Société Générale (+1,47% à 23,20 euros) a dévoilé mardi la nouvelle marque de son réseau de banque de détail qui s'intitulera "SG" à partir de 2023, une fois la fusion avec Crédit du Nord effective.
(Y.Berger--BBZ)