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Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a de nouveau écarté samedi toute hausse d'impôt l'an prochain, au lendemain de la dégradation de la note souveraine de la France par l'agence S&P en raison des déficits chroniques du pays.
"Il n'y aura pas d'augmentation d'impôts" en 2025, a déclaré M. Le Maire sur BFMTV, "l'augmentation des impôts ne fait pas partie de la palette des options" du gouvernement.
Interrogé sur une possible désindexation des pensions de retraite et des prestations sociales sur l'inflation l'an prochain, une voie d'économies potentielle, le locataire de Bercy a répondu qu'aucune décision n'avait été prise.
"Pour 2025 aucune décision n'a même encore été préparée puisque je les préparerai avec les oppositions", a-t-il précisé en vue du prochain projet de loi de finances, indiquant par ailleurs qu'il allait "regarder toutes les options qui permettent de rétablir les finances publiques en 2027".
Le ministre a mis en avant les 10 milliards d'euros d'économies dans les dépenses de l'Etat décidées en début d'année et sa volonté d'aller chercher 10 milliards de coupes supplémentaires en 2024.
Le gouvernement se retrouve sous pression après la dégradation vendredi de la note de sa dette souveraine par l'agence de notation S&P, de "AA" à "AA-", dont la menace planait depuis plusieurs trimestres.
Pour justifier sa décision, S&P explique que "la dette publique française en proportion du PIB va augmenter en raison des déficits plus importants que prévu en 2023-2027", une vision plus sombre que lors de sa précédente analyse, en décembre.
Le ministre a de nouveau justifié, sur un ton très personnel, les creusements des déficits depuis 2020 par les dépenses liées à la crise du Covid et au bouclier tarifaire sur l'énergie.
"Si aujourd'hui nous avons un niveau de dette élevé, c'est pourquoi? C'est parce que j'ai sauvé l'économie française", a souligne M. Le Maire. "J'ai sauvé les usines, j'ai sauvé les restaurateurs, j'ai sauvé les hôteliers, j'ai sauvé le monde de l'événementiel, j'ai sauvé des emplois, des compétences, la filière aéronautique", a-t-il énuméré, ajoutant à la liste qu'il était fier d'avoir également sauvé Renault et Air France.
(H.Schneide--BBZ)