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La gouverneure démocrate de l'Etat de New York a fait volte-face mercredi en annonçant brutalement la suspension sine die de l'ouverture, prévue fin juin, d'un péage urbain controversé dans une partie de Manhattan.
L'objectif de cet impôt direct de 15 dollars par passage prélevé à l'entrée du centre de Manhattan, un des cinq arrondissements de la mégapole, était de désengorger les grandes avenues qui irriguent l'île et d'améliorer la qualité de l'air.
Premier système de péage en centre-ville aux Etats Unis, le projet devait lever des fonds et redresser le budget du tentaculaire réseau du métro, qu’empruntent chaque jour des millions de New-Yorkais.
"J'ai pris une décision difficile: mettre en oeuvre la taxation sur la circulation fait peser trop de risques sur les New-Yorkais en ce moment", a annoncé Kathy Hochul, gouverneure démocrate de l'Etat, le 4e du pays qui inclut la ville éponyme de neuf millions d'habitants à son extrême sud.
"C'est pourquoi, j'ai demandé à (l'agence des transports publics de New York, MTA) de suspendre le programme indéfiniment".
Elle n'a pas donné plus d'explications mais son discours portait sur le coût de la vie à New York, l'une des villes les plus chères de la planète.
Très critiqué, le projet porté entre autres par Mme Hochul, avait fait l'objet de recours administratifs par des associations de taxis et VTC ainsi que par l'Etat voisin, le New Jersey.
Près de 700.000 véhicules, circulant à 11 km/h en moyenne dans la zone qui devait être taxée, à partir de la 60e rue vers le sud de Manhattan, auraient dû être concernés.
Le projet, qui aurait pu rapporter un milliard de dollars par an, prévoyait plusieurs exceptions et des réductions pour les New-Yorkais les plus précaires et les véhicules devant passer sous les portiques des péages plus de dix fois par mois.
(U.Gruber--BBZ)