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Le Produit intérieur brut (PIB) allemand a progressé de 2,8% en 2021, avec une chute de 0,7% au quatrième trimestre en raison des pénuries gênant l'industrie et des restrictions liées à la pandémie de coronavirus, selon des chiffres préliminaires publiés vendredi.
"Après avoir renoué avec la croissance durant l'été, malgré des difficultés croissantes de pénuries de matériaux, la reprise a été stoppée par la quatrième vague de coronavirus", explique l'institut de statistique Destatis dans un communiqué.
Cette chute intervient après une hausse de 1,7% du PIB entre juillet et septembre, selon des données révisés par Destatis.
Au total, en 2021, l'activité économique allemande a progressé de 2,8%, après révision en hausse de 0,1 point par Destatis.
C'est nettement moins que chez les pays voisins comme la France, qui a connu une croissance de 7 % en 2021.
Les pénuries de matières premières et de composants ont durement frappé la puissance manufacturière traditionnelle.
Dans le secteur automobile, le manque de semi-conducteurs a entraîné des arrêts intermittents dans les usines automobiles et provoqué une baisse de 10,1 % des ventes en Allemagne, selon la fédération VDA.
Et les restrictions imposées par le gouvernement en fin d'année pour lutter contre la quatrième vague de coronavirus ont freiné la demande de services.
"Avec ce faible quatrième trimestre, la probabilité que l'Allemagne soit en récession pure et simple au début de l'année a augmenté", déclare Carsten Brzeski, responsable de la macroéconomie à la banque ING.
Toute récession -c'est à dire deux trimestres de suite de recul du PIB- serait toutefois "de courte durée", avant que l'économie fasse "un retour impressionnant au printemps", ajoute-t-il.
Tenant compte d'un démarrage plus lent que prévu en 2022, le ministère de l'Economie et du Climat a révisé en début de semaine ses prévisions de croissance en 2022, à 3,6%, contre 4,1 % estimé en octobre dernier.
(L.Kaufmann--BBZ)