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L'enseigne de prêt-à-porter Camaïeu, dont la liquidation fracassante en septembre 2022 avait laissé plus de 2.000 salariés sur le carreau, renaîtra le 29 août dans 12 magasins et en ligne, a annoncé vendredi la direction de Celio, qui a racheté la marque.
"On n'a racheté que le nom Camaïeu, pas les magasins, sans les équipes, dans l'idée de lancer chez Celio une ligne femme", a déclaré à la presse Sébastien Bismuth, le président de Celio qui a acquis Camaïeu aux enchères en décembre 2022.
L'objectif est "de créer des magasins de grande surface, entre 700 et 1.000 mètres carrés", notamment en agrandissant les magasins Celio existants, qui en plus de l'offre hommes habituelle proposera des collections femmes sous la marque "be camaïeu", a explicité M. Bismuth.
Deux des douze boutiques - situées en France (Lille, Bayonne, Valence, etc.) mais aussi en Belgique (Bruxelles) - seront uniquement dédiées à "be camaïeu" dont les collections se veulent "du quotidien".
"Celio avait besoin d'élargir sa gamme (…) Toutes les enseignes internationales aujourd'hui font de l'homme et de la femme", a justifié M. Bismuth, citant Zara, H&M, Uniqlo, Gap.
L'objectif annoncé est de constituer un parc d'une cinquantaine de magasins sous ce format dans les "trois, quatre ans à venir".
Dans l'immédiat, une cinquantaine de postes va être créé dans les boutiques et 25 au siège, a précisé le patron de Celio.
Fondée en 1978, la marque de prêt-à-porter masculin Celio compte actuellement 320 magasins en France et est présente également en Espagne, en Belgique, en Afrique du Nord.
Le président de Celio n'a pas souhaité communiquer ni sur les investissements nécessaires à l'opération, ni sur le chiffre d'affaires de Celio mais a soutenu que l'entreprise "était en croissance depuis trois ans et rentable" et "gagnait des parts de marché".
En décembre 2022, Celio avait racheté la marque Camaïeu pour 1,8 million d'euros lors d'une vente aux enchères.
Autrefois fleuron du prêt-à-porter féminin en France, Camaïeu avait été placé en liquidation judiciaire en septembre 2022, chahuté par la crise sanitaire et une coûteuse cyberattaque.
Cette liquidation avait entraîné le licenciement de plus de 2.000 personnes et la fermeture d'environ 500 magasins.
(S.G.Stein--BBZ)