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Les jeunes médecins du secteur public en Angleterre débutent jeudi une onzième grève de cinq jours pour réclamer des hausses de salaire, mettant la pression sur le prochain gouvernement à une semaine des législatives du 4 juillet.
Leur syndicat British Medical Association (BMA) avait laissé entrevoir la possibilité d'annuler cette grève en pleine campagne électorale si le gouvernement conservateur de Rishi Sunak s'était engagé à revaloriser le salaire de ces médecins, qui sont près de 70.000 en Angleterre.
Il a également prévenu que d'autres grèves pourraient avoir lieu cet été si les négociations avec le prochain gouvernement n'avancent pas "dans un délai convenable".
Il intervient alors que le NHS connaît une hémorragie de professionnels de santé et peine à résorber les gigantesques listes d'attente de patients en vue d'un traitement ou d'une opération.
La BMA a également révélé avoir commencé à discuter avec le parti travailliste, qui caracole en tête dans les sondages et devrait former sauf surprise le prochain gouvernement britannique.
Wes Streeting, qui deviendrait ministre de la Santé en cas d'élection du Labour, a promis d'ouvrir des négociations dès le lendemain de l'élection si son parti est victorieux le 4 juillet.
Les "junior doctors", qui constituent près de la moitié des médecins en Angleterre, ont débuté leur mouvement il y a plus d'un an et demi. Ils ont observé en janvier leur plus longue grève de l'histoire du NHS, avec six jours consécutifs de débrayage.
Le BMA veut qu'un rattrapage de 35%, compte tenu de la baisse de pouvoir d'achat en raison de l'inflation, serve de point de départ des discussions.
Wes Streeting a d'ores et déjà indiqué qu'il n'accorderait pas une telle augmentation d'un seul coup, mais qu'il y avait de "l'espace pour ouvrir une discussion" sur leur rémunération et l'amélioration de leurs conditions de travail.
Début avril, les médecins expérimentés ou "consultants" du NHS avaient accepté une offre du gouvernement, mettant fin à une grève historique qui avait elle aussi lourdement perturbé le fonctionnement du système de santé.
(B.Hartmann--BBZ)