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Acheminer les paquets jusqu'à des points relais, parcourir les derniers mètres à pied ou à vélo: les entreprises de livraison de colis aux particuliers revoient leur organisation pour que les marchandises arrivent bien à destination pendant les Jeux olympiques de Paris.
La moitié des sites olympiques franciliens (13 sur 25) se situent dans Paris intra muros, une des villes les plus denses au monde, où plusieurs stades éphémères ont été érigés près de certains monuments emblématiques (tour Eiffel, Invalides, Concorde). La capitale accueillera également une cérémonie d'ouverture inédite, sous forme de parade nautique sur la Seine, le 26 juillet.
Ainsi, dans quelques semaines, la carte francilienne se teintera de bleu et de rouge autour de ces sites, délimitant des zones à l'accès restreint, un vrai casse-tête pour les entreprises de livraison de colis qui anticipent aussi une circulation routière contrariée.
En février, le gouvernement avait invité les particuliers à éviter "dans la mesure du possible" ces livraisons durant la période des Jeux olympiques du 26 juillet au 11 août, puis durant les paralympiques, du 28 août au 8 septembre.
"Partout où vous avez une épreuve", une zone à l'accès restreint s'active, de 2 heures trente à 3 heures avant le début de la compétition et jusqu'à une heure trente après la fin de celle-ci", explique à l'AFP Jean-André Lasserre, codirecteur du programme InTerLUD+, qui a impulsé le développement d'outils d'accompagnement en concertation avec les professionnels.
Dans les "zones bleues", les professionnels motorisés pourront circuler sous réserve de pouvoir prouver la nécessité qu'ils ont d'y accéder.
Pour pénétrer dans les "zones rouges", qui représentent un périmètre de sécurité accessible dans des créneaux horaires définis, il devront également déclarer chaque véhicule et chaque conducteur, poursuit M. Lasserre.
Ils ne pourront en revanche pas travailler dans les zones dites "SILT" pour Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme.
- Horaires de livraison décalés -
Le transport motorisé étant le plus limitant, les logisticiens prévoient d'assurer une partie "de la distribution des colis en tournées piétonnes et en vélo cargo", comme La Poste ou Amazon.
Cependant, "il se peut que des horaires de livraison soient décalés d'une journée à une autre les jours de compétition et en particulier la semaine du 18 au 26 juillet", prévient La Poste.
L'opérateur public tient à préciser à l'AFP que "les bureaux de poste seront tous ouverts" même si, "en fonction des compétitions", certains "pourront être amenés à adapter leurs horaires d'ouverture au public".
Mais l'entreprise qui a livré en France 794 millions de colis en 2023 promet qu'elle "livrera le courrier, les colis et les repas comme tous les jours de l'année".
Amazon prévoit de renforcer ses équipes durant la période et rappelle offrir aux clients la possibilité d'utiliser ses consignes "situées stratégiquement dans les lieux de passage et de vie".
Le directeur général de Relais Colis Christophe Cornilleau se frotte les mains : "On sera l'alternative idéale pour livrer les particuliers", dit-il à l'AFP, fort de ses 9.000 points relais sur le territoire national.
Il se dit surtout "inquiet" quant à la "fluidité de la circulation" mais compte sur le départ des Franciliens pendant les JO pour désengorger les axes routiers.
En règle générale, 20 à 25% des Parisiens quittent la capitale l'été, "ce qui contracte de toute façon la demande", abonde M. Lasserre.
Aucun des acteurs interrogés par l'AFP n'a su dire si les volumes prévisionnels de colis allaient augmenter ou au contraire décroître durant la période.
Sur la question d'éventuels surcoûts, La Poste a indiqué que Colissimo et DPD France n'en appliqueraient aucun, mais que Chronopost pourrait être amené "dans certains cas" à le faire, "sans excéder 5 euros par colis".
Relais Colis a indiqué qu'"à ce stade, ce n'était pas décidé", mais que "ça faisait partie des discussions" et Amazon a confirmé n'avoir "aucune annonce à faire à ce sujet".
(O.Joost--BBZ)