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La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,83% jeudi, rassurée par la réduction de l'écart entre les taux d'intérêt des emprunts français et allemand à dix ans, le "spread", l'inquiétude s'estompant quelque peu avant les législatives de dimanche.
L'indice vedette CAC 40 a avancé de 63,70 points à 7.695,78 points. Mercredi, il avait pris 1,24%.
"C'est une respiration qui fait suite à la pression liée à la situation électorale française" et qui est permise grâce à "la détente du spread entre la France et l'Allemagne", qui est un indicateur qui mesure la confiance des investisseurs dans un pays, en l'occurrence la France, explique Frédéric Ruf, expert en investissements financiers chez Milleis.
Les investisseurs sont un peu moins stressés par le second tour des élections législatives, où les nombreux désistements de candidats contre l'extrême droite rendent moins probable la majorité absolue du Rassemblement national.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans français s'est établi à 3,28%, en hausse par rapport à la veille (3,25%), un mouvement similaire à son équivalent allemand (2,61%).
L'écart entre les taux allemand et français s'est nettement réduit et retrouve ses niveaux de la semaine qui ont suivi l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale.
Alors qu'il avait atteint 0,84 point de pourcentage vendredi, le plus haut niveau depuis 2012 et la crise de l'euro, il est tombé jeudi à 0,67 point, "au plus bas depuis trois semaines, ce qui nous ramène juste après l'annonce de la dissolution", souligne Frédéric Ruf.
Il demeure toutefois largement au-dessus de ses niveaux avant la dissolution, inférieurs à 0,50 point, précise l'expert.
Par ailleurs l'Agence France Trésor a émis jeudi 10,5 milliards d'euros sur les marchés financiers, à quelques jours du second tour des législatives, et les investisseurs ont répondu avec une demande plus de deux fois supérieure à l'offre pour chacun des quatre emprunts, selon le tableau récapitulant l'opération, dans une proportion comparable aux précédents emprunts.
Les marchés sont aussi portés par "les dernières statistiques économiques qui démontrent un ralentissement de l'activité" dans les services et sur les créations d'emploi aux Etats-Unis, commente Frédéric Ruf, expert en investissements financiers chez Milleis.
Ces données, publiées mercredi, ont contribué à faire chuter les taux obligataires et faire monter les actions jusqu'à un record pour le S&P 500 et le Nasdaq.
"Les mauvaises nouvelles économiques sont finalement bien prises par les marché parce qu'elles appuient le scénario d'une baisse des taux" d'intérêt directeurs de la Réserve fédérale (Fed), explique Frédéric Ruf.
Airbus, un contrat de 2,1 milliards
L'armée allemande a attribué à Airbus (+0,19% à 136,10 euros) un contrat de 2,1 milliards d'euros pour la prochaine génération de satellites militaires de communication baptisée SatcomBw 3, a annoncé jeudi le géant européen.
Pluxee sanctionné
L'entreprise de titres-restaurant, scindé de Sodexo depuis le début de l'année, a relevé ses objectifs de croissance mercredi à l'occasion de la publication des résultats de son troisième trimestre décalé. Son chiffre d'affaires sur les trois derniers mois a progressé de 13,8% par rapport à l'année précédente. Mais les chiffres ont déçu les investisseurs et l'action a chuté de 9,29% à 25,58 euros.
(U.Gruber--BBZ)