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La Bourse de New York évoluait en baisse mardi, peu après l'ouverture, peinant à maintenir plus longtemps le redressement amorcé la semaine dernière, faute d'éléments susceptibles de l'alimenter.
vers 14H15 GMT, le Dow Jones s'effritait de 0,17%, l'indice Nasdaq cédait 0,21% et l'indice élargi S&P 500 reculait de 0,08%.
Le Nasdaq et le S&P 500 restent sur huit séances consécutives de hausse, une première cette année.
"Nous n'avons eu qu'une seule séance négative depuis le 5 août", a rappelé Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "Ce n'est pas normal de voir le marché grimper sans s'arrêter. Donc après ce gros mouvement, il est tout à fait logique et sain qu'il fasse une pause."
Nourri d'indicateurs favorables tout au long de la semaine dernière, l'élan est privé, en ce début de semaine, de toutes données macro ou microéconomiques majeures.
"On pourrait dire que le moment est venu de consolider, mais c'était déjà le cas hier (lundi) et les indices ont tout de même fini dans le vert", a observé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Pour Adam Sarhan, les opérateurs jouent aussi la prudence avant l'intervention, vendredi à 14H00 GMT, du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell.
Le Dow Jones était plombé par Boeing (-3,24%), au coeur d'une énième zone de turbulences.
Le site spécialisé Air Current a rapporté que le groupe américain avait décidé de maintenir au sol sa flotte de gros porteurs 777X en cours de tests. L'avionneur a décelé une faiblesse sur une pièce de rattachement du moteur à l'avion, selon la même source.
Sollicité par l'AFP, Boeing n'a pas donné suite dans l'immédiat.
Par ailleurs, l'Agence américaine de l'aviation civile a ordonné au groupe de procéder à des inspections des sièges pilotes sur des centaines de 787.
Autre membre du Dow Jones en délicatesse, Disney (-1,52%).
Le régulateur indien de la concurrence (CCI) a conclu, en interne, que le rapprochement du géant du divertissement avec Reliance en Inde donnait aux deux partenaires un avantage trop important dans le domaine des droits de diffusion du championnat indien (IPL), selon l'agence Reuters.
Le Nasdaq, lui, limitait la casse grâce au concepteur de semi-conducteurs AMD (+2,91%), qui restait favorablemet orienté après l'annonce, lundi, du rachat du spécialiste des serveurs informatiques ZT Systems.
Alphabet (+0,52%), lui, bénéficiait encore d'une chasse aux bonnes affaires, tandis que le groupe de cybersécurité Palo Alto Networks (+7,07%) surfait sur des résultats meilleurs qu'attendu.
Autre signe d'essoufflement du marché actions, il ne capitalisait pas sur la détente des taux obligataires. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,83%, contre 3,87% la veille en clôture.
Malgré ce qui se dessinait comme une séance attentiste, Adam Sarhan voit les indices phares de la Bourse américaine dépasser, à moyen terme, leurs plus hauts de juillet.
"La Fed s'apprête à baisser ses taux, ce qui va stimuler l'économie et Wall Street", rappelle-t-il.
Ailleurs à la cote, la chaîne de magasins de bricolage Lowe's (+0,80%) s'appuyait sur la publication d'un bénéfice supérieur aux attentes, qui compensait, aux yeux des investisseurs, la révision à la baisse ses prévisions de revenus sur l'ensemble de l'exercice.
L'entreprise de Mooresville (Caroline du Nord) a évoqué de moindres ventes aux particuliers et "un environnement économique sous pression".
La compagnie à bas coûts Alaska Airlines montait (+0,11%) après avoir signalé la fin de la période d'examen allouée au ministère américain de la Justice (DOJ) pour éventuellement contester son projet d'acquisition du concurrent Hawaiian Airlines. A l'issue de cette période, le DOJ n'a pas formulé de réserve.
Paramount Global (-1,99%) réagissait négativement à une information du Wall Street Journal selon laquelle l'homme d'affaires Edgar Bronfman Jr a soumis au groupe de médias une offre de rapprochement concurrente à celle de Skydance.
L'héritier du groupe canadien de spiritueux Seagram propose une valorisation similaire à celle détaillée par Skydance, sans diluer néanmoins massivement les actionnaires existants de Paramount.
(G.Gruner--BBZ)