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La Bourse de Paris a progressé de 0,70% vendredi, contentée, comme le reste des marchés mondiaux, par les propos du président de la banque centrale américaine qui a confirmé qu'une baisse des taux américains est à prévoir en septembre.
Le CAC 40, indice phare de la place parisienne, a progressé de 52,93 points, pour s'établir à 7.577,04 points. Il comble ainsi les lourdes pertes enregistrées début août qui avaient fait basculer sa performance annuelle dans le rouge.
Désormais, l'indice affiche une petite hausse de 0,45% depuis le début de l'année.
Sur la semaine, le CAC 40 a progressé de 1,71%.
"Le temps est venu pour un ajustement de politique" monétaire, a assuré Jerome Powell, le patron de la Réserve fédérale (Fed) américaine, dans un discours très attendu lors d'un symposium rassemblant des banquiers centraux essentiellement américains à Jackson Hole, aux Etats-Unis.
"La direction à prendre est claire, le rythme des baisses de taux dépendra des données à venir, de l'évolution des perspectives et de l'équilibre des risques", entre maintien du plein emploi et contrôle de l'inflation, a précisé Jerome Powell.
"L'ajustement de la politique monétaire va bien avoir lieu, cela valide la baisse des taux en septembre", a commenté David Kruk, responsable du trading de La Financière de l'Echiquier.
Les marchés attendent cette confirmation depuis des mois et se sont montrés ravis, sans explosion de joie.
A Wall Street, les indices ont temporairement progressé de plus de 1% avant de ralentir, et sur le marché obligataire les taux d'intérêt souverains baissent aux Etats-Unis. Le rendement des Bons du Trésor à deux ans, l'échéance la plus sensible aux anticipations de politique monétaire, passait de 4% jeudi à 3,93% vendredi vers 15H55 GMT.
Le taux d'intérêt des emprunts de l'Etat français à dix ans s'établissait à 2,93% vers 16H20 GMT, contre 2,96% jeudi.
"Désormais la question est: +est-ce que le marché du travail va régresser trop vite?+", a remarqué David Kruk, notant que le prochain rapport mensuel sur l'emploi américain sera particulièrement scruté.
Pour le moment l'économie américaine connaît "un scénario idéal, avec une baisse des taux" à venir, "une croissance relativement bonne et une inflation sur la bonne trajectoire" de décélération, s'est-il réjoui.
(F.Schuster--BBZ)