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La Bourse de Paris a grappillé quelque 0,16% mercredi, à l'issue d'une séance aux volumes d'échanges anémiques et axée sur l'attente des résultats du géant américain des puces électroniques Nvidia.
L'indice vedette de la place financière française, le CAC 40, a avancé de 11,89 points, à 7.577,76 points. Et les volumes échangés sur les titres de l'indice ont atteint deux milliards d'euros, un montant faible.
Lundi et mardi, le CAC 40 avait enregistré de légères hausses, en l'absence de catalyseur et dans des volumes d'échanges également faibles.
"Le marché est centré uniquement sur Nvidia", constate Frédéric Rozier, gérant de portefeuilles chez Mirabaud.
"C'est un événement de marché majeur" car "au-delà des banques centrales, c'est Nvidia qui a fait la tendance globale depuis l'arrivée en trombe de ChatGPT", le célèbre logiciel d'intelligence artificiel créé par OpenAI, poursuit Frédéric Rozier.
Grand bénéficiaire de la révolution de l'IA (intelligence artificielle) générative, Nvidia pulvérise, trimestre après trimestre, les attentes des analystes grâce à l'attractivité de ses cartes graphiques, des puces aux capacités de calcul très adaptées à l'IA.
La capitalisation boursière de Nvidia a bondi depuis un peu plus d'un an, jusqu'à devenir la deuxième plus grosse du monde. Rien que depuis le 1er janvier 2024, son action a grimpé de 150%.
Si Nvidia est au rendez-vous par rapport aux prévisions et attentes des investisseurs, "cela va entraîner tout le monde", estime Frédéric Rozier.
Du côté des actions parisiennes, Frédéric Rozier note de "petites rotations sectorielles", avec notamment des replis dans les secteurs de l'énergie, du pétrole et du luxe, tandis que les titres de sociétés industrielles sont plébiscitées.
TotalEnergies a reculé de 0,49% à 62,41 euros, Viridien (ex-CGG) de 2,84% à 37,45 euros, Kering a perdu 1,18% à 256,40 euros et Hermès 0,52% à 2.122 euros.
A l'inverse, ArcelorMittal a enregistré une hausse de 1,20% à 21,05 euros, Air Liquide a progressé de 1,01% à 167,20 euros et Saint Gobain de 0,75% à 77,60 euros.
Pour Frédéric Rozier, ces dernières sont recherchées car jugées peu chères par les investisseurs, et la visibilité réduite en termes de croissance économique dans le monde pousse les investisseurs à laisser de côté les valeurs dites de croissance, comme le luxe et la technologie.
Concernant les indicateurs économiques, le moral des ménages français s'est redressé d'un point au mois d'août, pour retrouver son plus haut niveau depuis le début de la guerre en Ukraine, selon l'Insee.
Vinci en hausse
Le trafic autoroutier du groupe a baissé de 3,1% en juillet par rapport à la même période l'année dernière, mais celui des passagers dans les aéroports a progressé de 6% en juillet et de plus de 3% par rapport à 2019, période avant la pandémie de Covid-19, selon un communiqué publié mardi.
Le titre, qui bénéficiait d'une recommandation à l'achat de Jefferies, a gagné 0,66% à 107,35 euros.
Air France KLM prend SAS sous son aile
Air France-KLM (-0,20% à 7,80 euros) a annoncé mercredi la finalisation de l'acquisition de 19,9% du capital de la compagnie aérienne scandinave en difficulté SAS, un investissement de 144,5 millions de dollars pour le groupe franco-néerlandais.
(S.G.Stein--BBZ)