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La Bourse de Paris a avancé de 0,84% jeudi, soutenue par le ralentissement de l'inflation dans plusieurs pays européens et la vigueur de l'économie américaine.
L'indice vedette CAC 40 a progressé de 63,28 points à 7.640,95 points, et revient ainsi à un plus haut depuis mi-juillet. Depuis le début de la semaine, l'indice a enregistré de petits gains au cours de séances où de faibles volumes ont été échangés. Jeudi les volumes d'échanges sont restés modérés.
"On a attendu fébrilement Nvidia et finalement il y a de quoi voir le verre à moitié plein et aussi à moitié vide" dans cette publication, commente Lionel Melka, gérant chez Swann Capital.
La superstar des semi-conducteurs Nvidia a largement dépassé les attentes, mais la croissance de son chiffre d'affaires a ralenti, même si elle demeure incomparablement supérieure à celle de ses rivaux (+122% sur un an).
Considéré par certains comme un baromètre du développement de l'intelligence artificielle, Nvidia n'a cependant pas entraîné dans le rouge tout le secteur technologique, car le groupe n'a pas montré de signe d'une baisse de la demande de ses clients.
Ces résultats digérés, les investisseurs se sont concentrés sur les indicateurs macroéconomiques, à commencer par la publication de l'indice d'inflation en Espagne, montrant que la hausse des prix à la consommation a ralenti à 2,2% en glissement annuel en août.
Puis l'institut des statistiques allemand Destatis a annoncé que l'inflation est tombée sous la cible des 2% de la Banque centrale européenne outre-Rhin en août, avec un ralentissement à 1,9% sur un an.
Ces chiffres montrent "que la tendance est bien là, l'inflation est sous contrôle", souligne M. Melka. Ils sont une bonne nouvelle pour la BCE et les perspectives de baisse des taux d'intérêt.
Après des replis en début de séance, les taux d'intérêt souverains sont revenus à des niveaux proches de ceux de mercredi.
Le rendement des emprunts de l'Etat français à dix ans s'établit à 2,99% vers 17H55 (15H55 GMT).
C'est surtout la révision à la hausse du chiffre de croissance aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre, ressorti à 3% en rythme annualisé contre 2,8% initialement, qui a tendu le marché obligataire.
Si cette statistique permet un peu plus d'écarter le risque de récession aux Etats-Unis, il écarte aussi la possibilité que la Réserve fédérale (Fed) américaine abaisse fortement ses taux dans les prochains mois.
Pernod Ricard à la fête
Le géant français des vins et spiritueux Pernod Ricard a publié un résultat net annuel en repli de 35% à 1,48 milliard d'euros.
Cependant, "le ton du management a su rassurer sur un retour à la croissance de l'entreprise en 2024/2025", indique commente Lucas Excoffier, trader chez Oddo BHF.
S'ajoute l'annonce que la Chine n'imposera pas de droits de douane provisoires aux producteurs européens de brandy. La plupart des importations de brandy en Chine proviennent de France, selon le groupe de recherche Daxue Consulting.
L'action Pernod Ricard a bondi de 1,98% à 131,15 euros et celle de Remy Cointreau de 2,01% à 73,60 euros.
(K.Müller--BBZ)