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Le gouvernement vénézuélien a assuré vendredi matin que l'électricité était revenue dans certains quartiers de Caracas, dans un pays en proie à une coupure généralisée depuis l'aube, un "sabotage" selon les autorités un mois après la réélection contestée du président Nicolas Maduro.
"Le réseau commence maintenant à être alimenté et certains secteurs ici à Caracas commencent à recevoir de l'électricité", a affirmé le ministre de l'Intérieur Diosdado Cabello à la télévision.
"Le gouvernement révolutionnaire fait tout ce qui est en son pouvoir pour rétablir le service d'électricité dans les plus brefs délais", a-t-il ajouté.
Le courant est revenu dans certaines parties de l'est de Caracas, ont constaté des journalistes de l'AFP, mais le courant restait coupé dans la plus grande partie de la ville.
M. Cabello, souvent considéré comme un des hommes les plus puissants du pays, a une nouvelle fois attribué le black-out à un sabotage par l'opposition.
"Ils n'ont pas atteint leurs objectifs comme ils l'espéraient, que le pays serait en feu un mois après les élections, au contraire, le pays est dans un calme complet", a aussi lancé M. Diosdado parlant de "totale tranquillité dans le pays" et de "patrouilles" des forces de sécurité.
Le pays connaît régulièrement de petites coupures de courant localisées et des délestages mais rarement de coupure généralisée.
Le Venezuela avait toutefois été traumatisé par une énorme coupure d'électricité de cinq jours en mars 2019.
Le pouvoir attribue régulièrement ces pannes à des "attaques" orchestrées par les Etats-Unis et l'opposition pour le renverser.
Cependant, l'opposition et de nombreux spécialistes estiment qu'elles résultent d'une mauvaise gestion du réseau, détérioré avec la crise économique.
Après l'annonce de la réélection du président socialiste, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés, tandis que quelque 2.400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.
Nicolas Maduro, dont la victoire a été validée par la Cour suprême le 22 août, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix par le Conseil national électoral, qui n'a cependant pas divulgué les procès-verbaux des bureaux de vote, se disant victime d'un piratage informatique.
Une telle attaque est jugée peu crédible par l'opposition, qui a rendu publics les procès-verbaux obtenus grâce à ses scrutateurs et qui donnent Edmundo Gonzalez Urrutia vainqueur de la présidentielle avec plus de 60% des voix.
(F.Schuster--BBZ)