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La Bourse de New York a ouvert en baisse, mardi, timorée après un long week-end férié et prudente avant la publication, vendredi, d'un rapport sur l'emploi américain décisif.
Vers 13H45 GMT, le Dow Jones fléchissait de 0,45%, l'indice Nasdaq de 1,20% et l'indice élargi S&P 500 de 0,73%.
Vendredi, le Dow Jones avait enregistré son quatrième record en clôture de la semaine.
"Ces dernières semaines, on a vu la volatilité augmenter", rappelle Adam Sarhan, de 50 Park Investments, "et avec le début de septembre, qui est connu pour être un mois agité, elle s'accroit encore."
L'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, bondissait de 7% lundi. Signe d'un regain de tension, le marché obligataire faisait office de refuge.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,85%, contre 3,90% vendredi en clôture. Les taux des obligations évoluent en sens opposé de leur prix.
Wall Street était aussi engourdie après un week-end de trois jours. Le marché était fermé lundi, jour férié de Labor Day (fête du travail).
"Les investisseurs sont nerveux et récupèrent une partie de leur mise", a souligné Adam Sarhan.
Le mouvement touchait surtout le secteur technologique, en particulier les vedettes des semi-conducteurs Nvidia (-5,03%), AMD (-2,67%), Intel (-2,93%), et Broadcom (-2,12%), qui publie ses résultats jeudi.
Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, la place new-yorkaise opère une "consolidation naturelle, favorisée par le fait que septembre est, en moyenne, le pire mois pour les actions."
La séance pourrait être animée, mardi par l'indice ISM d'activité dans le secteur manufacturier pour le mois d'août aux Etats-Unis.
Mais "le rapport sur l'emploi", attendu vendredi, "est vraiment au centre des attentions cette semaine, car les déclarations récentes de membres de la Fed (banque centrale américaine) laissent penser qu'elle s'est recentrée sur l'emploi", a expliqué, dans une note, Chris Low, de FHN Financial, l'inflation revenant dans le droit chemin.
Les économistes tablent sur un rebond en août, avec 165.000 créations d'emplois, contre 114.000 seulement en juillet.
Ils voient aussi le taux de chômage se tasser un peu, à 4,2% contre 4,3%.
A la cote, Boeing décrochait (-5,75%), les investisseurs s'inquiétant à l'approche de la date d'expiration de l'accord d'entreprise entre le constructeur et le syndicat International Association of Machinists and Aerospace Workers, le 12 septembre.
Faute de compromis, d'ici là, ce sont près de 32.000 membres de l'organisation syndicale qui pourraient se mettre en grève, perturbant encore un peu plus le redressement de l'avionneur.
Boeing souffrait aussi d'un abaissement de recommandation des analystes de Wells Fargo, qui ont mis en avant les difficultés que rencontre le groupe pour dégager des flux de trésorerie positifs.
Disney se repliait (-0,41%) alors que le groupe de divertissement a retiré ses chaînes du bouquet satellite DirecTV, faute d'accord sur les conditions financières de diffusion.
US Steel (-3,72%) était pénalisé par les déclarations de la candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris, qui a affirmé lundi vouloir maintenir l'aciériste sous contrôle américain.
Elle s'inscrivait ainsi dans la lignée du président américain Joe Biden, qui avait déjà dit, à plusieurs reprises, vouloir bloquer la reprise d'US Steel par le japonais Nippon Steel, annoncée en décembre dernier, mais suspendue faute d'autorisation des régulateurs.
Le constructeur chinois de véhicules électriques Xpeng, coté à Wall Street, rugissait (+7,52%) après avoir fait état de ventes en hausse en août.
(Y.Yildiz--BBZ)