AEX
-11.9800
Le laboratoire pharmaceutique français Servier a indiqué vendredi renoncer à ce stade à la vente de sa filiale de médicaments génériques Biogaran en mettant "fin aux discussions" avec les investisseurs intéressés, confirmant ainsi une information publiée par L'Usine Nouvelle.
Le groupe "Servier a reçu des marques d'intérêt de la part d'investisseurs internationaux pour Biogaran", mais "il a décidé de mettre fin aux discussions avec les acteurs concernés" car "celles-ci ne répondaient "pas à l'ensemble des critères" qu'il avait fixés, selon un courrier interne adressé aux salariés, dont l'AFP a obtenu copie.
Cette décision met fin à des mois de spéculations sur l'avenir du leader français du médicament générique.
Son hypothétique vente à un groupe étranger avait alimenté les craintes autour de la perte de souveraineté sanitaire de la France.
Servier estime que "la création de valeur proposée" ne lui apparaissait "pas bénéfique pour l'entreprise et ses collaborateurs, le tissu industriel français et européen et, bien sûr, pour les patients et toutes les pharmacies et partenaires".
"De plus, les incertitudes politiques et réglementaires ont pesé sur ces marques d’intérêt", écrit le président de Servier, Olivier Laureau, dans ce courrier.
Mais Servier ne jette toutefois pas définitivement l'éponge. "Nous pourrons initier de nouvelles revues stratégiques à l’avenir comme nous le faisons régulièrement pour évaluer le potentiel de nos activités", souligne-t-il.
Depuis les rumeurs de cession, qui ont circulé dès fin 2023, Servier n'avait pas officiellement communiqué ses intentions vis-à-vis de sa filiale Biogaran, lancée en 1996 sur le marché des génériques, et devenue depuis la plus grosse marque de génériques en France.
Le génériqueur, qui compte 240 salariés, réalise actuellement la moitié de sa production en France, via sa quarantaine de sous-traitants qui fabriquent pour lui. Il y écoule 320 millions de boîtes par an.
(Y.Berger--BBZ)