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Le cabinet américain PwC a vu ses activités en Chine interdites pendant six mois et a reconnu dans la foulée que ses auditeurs avaient appliqué des normes "inacceptablement inférieures" aux standards en supervisant les comptes du géant immobilier Evergrande, en liquidation judiciaire et accusé de fraude.
"Après enquête, il a été constaté que PricewaterhouseCoopers et sa succursale de Guangzhou savaient qu’il y avait des inexactitudes majeures dans les états financiers d’Evergrande Real Estate pendant l’audit", a expliqué le ministère chinois des Finances dans un communiqué.
Les six mois de suspension s'accompagnent aussi de la suppression des activités de la branche de Canton, a ajouté le ministère, alors que le groupe s'est vu également infliger une amende de 441 millions de yuans (62,2 millions de dollars) dans le même dossier vendredi.
Estimant que la firme avait "manqué de diligence" dans son audit, la principale autorité de régulation des marchés financiers du pays a ainsi de son côté imposé une amende d'un montant maximal à PwC, à laquelle s'ajoutent d'autres pénalités, en coopération avec le ministère des Finances.
Après ces sanctions, le cabinet américain a reconnu vendredi que ses auditeurs en Chine avaient appliqué des normes "inacceptablement inférieures" aux standards en supervisant les comptes du groupe immobilier.
"À la suite d'une enquête approfondie, nous avons veillé à ce que des mesures soient prises pour que les responsables rendent des comptes", a déclaré pour sa part Mohamed Kande, président mondial de PwC, dans un communiqué en ligne.
Les sanctions des autorités chinoises marquent le dernier développement des mesures prises contre PwC pour son travail avec Evergrande, devenu emblématique d’une crise de la dette prolongée dans l'immobilier chinois.
"La Chine demeure une partie importante du réseau PwC et je reste confiant dans les partenaires et le personnel de l'entreprise en Chine alors que nous travaillons ensemble pour rétablir la confiance", a ajouté M. Kande.
(K.Lüdke--BBZ)