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La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé et proche de l'équilibre mardi, les investisseurs faisant preuve de prudence avant la décision encore incertaine de la banque centrale américaine (Fed), mercredi.
Le Dow Jones (-0,04%) et l'indice élargi S&P 500 (+0,03%) ont fini proches de l'équilibre, tandis que l'indice Nasdaq a pris 0,20%.
La séance aura été volatile, les grands indices démarrant nettement dans le vert, avant de prendre la direction opposée, puis de revenir autour de leur niveau de la veille.
La place new-yorkaise a fermé les écoutilles avant la journée de mercredi, qui verra la Fed annoncer sa décision de politique monétaire.
Une nouvelle salve d'indicateurs a incité nombre d'économistes à plaider pour une baisse d'un quart de point de pourcentage du taux directeur de la Réserve fédérale.
Les ventes de détail ont augmenté de 0,1% sur un mois en août aux Etats-Unis, alors qu'une contraction de 0,2% était anticipée.
Par ailleurs, la production industrielle a augmenté de 0,8% sur un mois, en août également, son rythme le plus rapide depuis février, sensiblement au-dessus des 0,2% anticipés.
"Ce rapport ne donne aucune raison à la Fed de baisser son taux d'un demi-point", a réagi High Frequency Economics au sujet de la production industrielle.
Le marché obligataire semble en avoir tiré les mêmes conclusions, car le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans est remonté jusqu'à 3,61%, contre 3,55% lundi en clôture.
Une partie des opérateurs refusaient cependant de rendre les armes et, sur le marché à terme, la probabilité attribuée à l'hypothèse d'une baisse d'un demi-point l'emportait toujours nettement (63%).
Pour autant, Jack Ablin, de Cresset Capital a vu dans la stabilisation de fin de séance un signe.
"Les investisseurs commencent à revoir leurs projections", affirme-t-il. "Je pense qu'il y a eu un peu trop d'optimisme autour d'une importante baisse de taux" dès mercredi, ce qui pourrait limiter la réaction du marché à la décision de la Fed, mercredi, selon lui.
A la cote, ordinairement à la traîne de ses concurrents à Wall Street, Intel a brillé (+2,68%) après une série d'annonces lundi, après Bourse.
Le groupe de Santa Clara (Californie) a notamment repoussé de deux ans ses projets d'usine en Allemagne et en Pologne. Il va aussi loger ses activités de fabrication de puces pour d'autres sociétés dans une filiale dédiée.
Outre Intel, le Nasdaq a pu compter sur Microsoft (+0,88%) qui a dévoilé un dividende en hausse et un nouveau programme de rachat d'actions à hauteur de 60 milliards de dollars.
Le géant des logiciels et de l'informatique à distance menace désormais de détrôner une nouvelle fois Apple (+0,22%) au sommet des capitalisations boursières mondiales.
Amazon a aussi été recherché (+1,08%), le rapport sur les ventes de détail mettant en évidence le dynamisme du commerce en ligne.
Meta a avancé (+0,57%) après avoir présenté une nouvelle version d'Instagram pour les adolescents, qui comporte de nombreuses restrictions visant à protéger les jeunes utilisateurs de contenus nocifs ou de contacts non désirés.
Hewlett Packard Enterprise (HPE) a été favorisé (+5,63%) par un relèvement de recommandation des analystes de Bank of America, qui entrevoient des synergies importantes avec l'équipementier en télécommunications Juniper Networks, en cours de rachat.
En difficulté depuis des années, le fabricant américain des célèbres conteneurs alimentaires en plastique Tupperware a vu le cours de son action suspendu mardi, après que l'agence Bloomberg a fait état d'un possible dépôt de bilan.
Lundi, le titre avait perdu 57,51% en une séance après la publication de cette information, selon laquelle le groupe d'Orlando (Floride) pourrait se déclarer en cessation de paiement dès cette semaine.
Le ministère américain des Transports a donné mardi son feu vert sous condition au rachat de la compagnie Hawaiian Airlines (+3,93%) par sa concurrente Alaska Airlines (-0,87%), pour 1,9 milliard de dollars.
(F.Schuster--BBZ)