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La Bourse de New York cherchait une direction en début de séance mercredi, après avoir initialement ouvert dans le rouge, perturbée par un indicateur de prix américain qui montre que l'inflation reste très élevée.
Après avoir fait plusieurs aller-retours dans les premières minutes de la séance, le Dow Jones progressait de 0,70%, tandis que l'indice Nasdaq, à majorité technologique, perdait 0,17% et que l'indice élargi S&P montait de 0,53%.
La place new-yorkaise se préparait à ouvrir dans le vert lorsqu'a été publié, à 12H30 GMT, l'indice CPI des prix à la consommation pour avril, qui est ressorti à 0,3% sur un mois soit plus que les 0,2% attendus par les économistes.
Sur un an, il atteint 8,3%, en repli par rapport aux 8,5% de mars mais supérieur aux 8,1% anticipés et toujours proche de son plus haut niveau depuis quarante ans.
"Le marché attend désespérément un peu de répit sur le front de l'inflation", a réagi Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "Mais au lieu de ça, il doit digérer une inflation qui reste obstinément forte."
Les économistes ont notamment relevé que si les prix de l'énergie ou des voitures d'occasion ralentissaient, ils prenaient de la vitesse dans les services et ne redescendaient pas pour l'alimentation.
Immédiatement après la publication du CPI, les taux se sont brutalement tendus. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans, qui était descendu jusqu'à 2,91% un peu plus tôt, a grimpé à 3,07%, avant de revenir à 3,00%.
La probabilité de voir la banque centrale américaine (Fed) durcir encore son resserrement monétaire, telle qu'évaluée par les investisseurs, a augmenté dans la foulée du CPI.
Les opérateurs estiment désormais à 73% les chances que la Fed remonte ses taux de deux points de pourcentage d'ici la fin de l'année, un rythme plus vu depuis plus de quarante ans, contre 50% mardi.
"L'inflation n'est pas prête de disparaître et la Fed doit s'en occuper", a commenté Adam Sarhan.
Dès lors, les investisseurs s'inquiètent de voir la Fed monter encore en régime alors que l'économie américaine, et mondiale, montre déjà des signes de ralentissement.
"Ce rapport (sur les prix) nous a amené davantage d'incertitude", a résumé Adam Sarhan, "et le marché n'aime pas ça".
Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, le rebond des indices un peu après l'ouverture pourrait s'expliquer par le fait que la réaction au CPI, même négative, a été limitée, rassurant Wall Street.
Les niveaux de valorisation jugés désormais attractifs pour certaines valeurs, après un début d'année calamiteux, étaient aussi de nature à susciter des achats à bon compte.
Enfin, Wall Street s'appuyait sur les valeurs dites défensives, notamment le secteur industriel, à l'image de Caterpillar (+2,50%), Chevron (+2,54%), Boeing (+2,09%) ou Dow (+2,46%).
A l'opposée, la plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase était en chute libre (-21,43% à 57,35 dollars), après la publication, mardi après Bourse, de résultats inférieurs aux attentes.
Au diapason de la débandade des cryptomonnaies, le groupe a vu le nombre d'utilisateurs mensuels et les volumes de transaction chuter par rapport au quatrième trimestre.
Tout le secteur était dans la tourmente, de la plateforme boursière Robinhood (-3,24%) au fonds indexé ProShares Bitcoin Strategy ETF (-1,76%).
Lancé en fanfare en octobre dernier, le premier produit de placement du genre aux Etats-Unis a perdu depuis plus de la moitié de sa valeur.
Electronic Arts progressait nettement (-9,81% à 122,55 dollars) malgré l'annonce de la fin de son partenariat historique avec Fifa sur le jeu du même nom, ainsi que des résultats trimestriels inférieurs aux attentes.
(U.Gruber--BBZ)