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La Bourse de Paris monte mercredi, les investisseurs se focalisant sur les mesures de relance en Chine, laissant pour l'instant les inquiétudes suscitées par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient au second plan.
L'indice vedette de la Bourse de Paris prenait 0,63% vers 10H30, soit de 48,52 points à 7.622,59 points.
Mardi, l'indice a reculé de 0,81%, pour s'établir à 7.574,07 points, souffrant de l'accroissement des tensions au Moyen-Orient.
Pour John Plassard, analyste de Mirabaud, "les investisseurs (préfèrent) se focaliser sur la hausse spectaculaire de l'indice de Hong Kong (...) plutôt que sur les tensions géopolitiques au Proche-Orient".
La Chine a annoncé vendredi la réduction du taux de réserves obligatoires des banques, ce qui devrait permettre d'injecter quelque 127 milliards d'euros de liquidités sur les marchés financiers.
Et pour relancer le secteur du logement et de la construction, à la peine, plusieurs métropoles ont aussi annoncé dimanche la levée de certaines restrictions locales perçues comme un frein à l'achat d'un bien.
Des annonces qui ont suscité l'euphorie à la Bourse de Hong Kong: l'indice Hang Seng a gagné 6,20%, soit 1.310,05 points, pour atteindre 22.443,73 mercredi à la clôture. Le seuil des 22.000 points n'avait pas été franchi depuis février 2023.
Plus tard mercredi, l'attention des investisseurs devrait se tourner vers les Etats-Unis, avec l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab, qui mesure les créations d'emplois dans le secteur privé, avant le très attendu rapport sur l'emploi américain de vendredi.
Le luxe dans le vert
Particulièrement exposé à la demande chinoise, le secteur du luxe profitait des mesures de relance économique dans le pays.
Le géant LVMH montait de 1,30% à 672,60 euros et Hermès grimpait de 1,86% à 2.187 euros. Ailleurs sur la cote, Christian Dior s'octroyait 2,42% à 636 euros.
TotalEnergies brille
Le géant pétrolier TotalEnergies grimpait de 3,42% 61,34 euros, profitant de la hausse des cours du pétrole.
Les deux références mondiales du brut gagnaient encore du terrain mercredi, poussés par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Les investisseurs évaluent "le risque accru d'une guerre totale entre Israël et l'Iran - un scénario qui pourrait gravement affecter l'approvisionnement en pétrole de la région du Golfe", explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades
Par ailleurs, le géant pétrogazier français doit présenter mercredi sa stratégie devant ses investisseurs réunis à New York, là où le PDG Patrick Pouyanné envisage d'installer une cotation en Bourse, en plus de Paris, un projet qui a défrayé la chronique au printemps.
(G.Gruner--BBZ)