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L'ancien Premier ministre macroniste, Gabriel Attal, a affirmé craindre "trop d'impôts" et "pas assez de réformes" dans le projet de budget 2025 et a mis sur la table un certain nombre d'alternatives aux propositions du gouvernement.
"Nous avons avec le gouvernement un accord plein et entier sur la direction (...) pour prolonger l'effort qui a été initié de réduire nos déficits publics", a souligné le président du groupe Ensemble pour la République au cours d'un point de presse à l'Assemblée nationale, évoquant dans la phrase suivante des "divergences sur quelques moyens".
"La crainte que nous avons déjà exprimée, c'est que le budget qui semble se dessiner n'intègre pas assez de réformes et trop d'impôts, avec le risque de déstabiliser nos industries et la classe moyenne qui travaille", a-t-il détaillé, en se défendant de vouloir "polémiquer" avec un gouvernement qui compte de nombreux ministres issus des rangs macronistes.
Il a rappelé l'engagement de son groupe pendant la campagne législative: "Nous nous battrons pour continuer à réduire le chômage", "nous n'augmenterons pas les impôts sur les Français qui travaillent et nous ne gèlerons pas les retraites".
Or "la hausse prévue des charges pour les entreprises, la hausse plus forte que prévu sur l'électricité, le gel des retraites pour six mois et d'autres mesures fiscales nous semblent charger trop la barque pour les Français", a-t-il souligné.
M. Attal a proposé "des alternatives immédiates et crédibles", comme la mise en œuvre de la nouvelle réforme de l'assurance chômage, enterrée par M. Barnier (LR) ou "demander aux collectivités locales un effort à la hauteur de leur part dans la dépense publique".
Une révision de la réforme des retraites "à coûts constants", la non-généralisation du prêt à taux zéro, un coup de frein sur les indemnités journalières, notamment dans le public, le renforcement la lutte contre la fraude sociale, ont également été évoqués par des députés du groupe EPR.
Le projet de loi de Finances pour 2025 qui doit être présenté jeudi en conseil des ministres prévoit un effort budgétaire d'environ 60 milliards d'euros, dont 40 milliards d'économies sur les dépenses et 20 milliards de recettes supplémentaires via des hausses d'impôts et des augmentations de cotisations sociales, essentiellement pour les entreprises.
(A.Lehmann--BBZ)