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La Bourse de New York a conclu mitigée lundi, cherchant une direction pendant toute la séance, après la tentative de rebond de fin de semaine dernière, dans un contexte d'inquiétudes pour la croissance mondiale au vu de données chinoises décevantes.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones a grignoté 0,08% à 32.223,42 points. Le Nasdaq, à haute teneur technologique, a lâché 1,20% à 11.662,79 points, après sa forte hausse de vendredi (+3,82%). Le S&P 500 a cédé 0,39% à 4.008,01 points.
"La conviction des marchés boursiers est demeurée entamée par une pléthore de préoccupations, parmi lesquelles figurent la campagne de resserrement agressive de la Fed (banque centrale américaine) et les tensions inflationnistes persistantes", ont rappelé les analystes de Schwab.
"Les inquiétudes concernant le ralentissement de la croissance économique ont également pesé sur le sentiment", ont-ils ajouté alors que des statistiques chinoises médiocres ont montré que les confinements contre le Covid entravent l'activité de la deuxième économie mondiale.
Les ventes de détail ont connu leur plus forte chute depuis deux ans en mai et le chômage a brusquement augmenté, ont annoncé lundi les autorités chinoises.
Les révisions à la baisse des prévisions de la Commission européenne pour la zone euro ne sont pas non plus passées inaperçues: la projection de croissance économique a été abaissée de 1,3 point à 2,7% pour 2022 et celle de l'inflation a augmenté de 3,5 points à 6,1%, à cause de la guerre en Ukraine.
En outre, côté américain, l'indicateur manufacturier de la région de New York a fortement chuté, montrant une contraction de l'activité, bien plus sévère qu'attendue. Le baromètre de l'Empire State, publié par la Fed, a plongé de 11,6 points, montrant un moral des entrepreneurs en berne.
Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans se rétractaient un peu à 2,88% contre 2,91% vendredi, alors que le prix des obligations montait car elles étaient plus recherchées. Cela reflétait la préoccupation des investisseurs vis-à-vis d'une possible récession.
Sur les onze secteurs S&P, quatre ont terminé en hausse dont l'énergie (+2,63%) et les services de santé (+0,71%).
A la cote, le titre de Twitter a plongé de 8,20% à 37,38 dollars, tombant en dessous du niveau où il se trouvait quand Elon Musk a dévoilé avoir acquis une participation.
L'action valait 39,31 dollars lorsque le patron de Tesla avait annoncé détenir 9,2% du capital, avant de formuler, quelques jours plus tard, une offre à 54,20 dollars, valorisant le groupe quelque 44 milliards de dollars.
Depuis, le bouillant multi-milliardaire semble tergiverser, faisant glisser l'action à la baisse. Le titre de son groupe Tesla a été délesté de 5,88% à 724,37 dollars.
La surenchère s'est poursuivie autour de Spirit Airlines (+13,60% à 19,29 dollars). La compagnie américaine à bas prix JetBlue Airways (-6,06% à 9,45 dollars) a annoncé lancer une offre publique d'achat (OPA) hostile sur sa rivale Spirit Airlines, qui a refusé sa précédente offre amicale au profit d'une fusion avec Frontier Airlines (+5,85% à 9,23 dollars).
JetBlue propose un prix de 30 dollars l'action pour Spirit Airlines, soit 3 dollars de moins que l'approche initiale.
Les investisseurs ont peu réagi à la nouvelle que McDonald's (-0,09%) va se retirer entièrement de la Russie, après plus de 30 ans de présence dans le pays.
McDonald's avait ouvert son premier restaurant à Moscou en janvier 1990, un peu moins de deux ans avant l'effondrement de l'URSS.
La chaîne compte aujourd'hui environ 850 établissements et 62.000 salariés dans le pays. Elle entend revendre l'intégralité de son portefeuille à un acteur local, qui ne devrait avoir l'usage ni du nom ni du logo à l'arche.
(P.Werner--BBZ)