Berliner Boersenzeitung - Michel Denisot: "Les bébés Canal+", c'est "la moitié du cinéma français"

EUR -
AED 3.855359
AFN 71.377323
ALL 98.9304
AMD 409.516427
ANG 1.892125
AOA 958.34413
ARS 1056.623594
AUD 1.615519
AWG 1.889397
AZN 1.783436
BAM 1.959346
BBD 2.119737
BDT 125.457077
BGN 1.955898
BHD 0.395617
BIF 3039.829534
BMD 1.049665
BND 1.414788
BOB 7.281457
BRL 6.100126
BSD 1.0499
BTN 88.512294
BWP 14.342507
BYN 3.435719
BYR 20573.431932
BZD 2.116271
CAD 1.468019
CDF 3012.538394
CHF 0.930822
CLF 0.037165
CLP 1025.470248
CNY 7.599311
CNH 7.606927
COP 4605.667141
CRC 535.068474
CUC 1.049665
CUP 27.81612
CVE 110.686953
CZK 25.297954
DJF 186.546724
DKK 7.457556
DOP 63.403524
DZD 140.299428
EGP 52.079328
ERN 15.744973
ETB 129.119469
FJD 2.388985
FKP 0.828518
GBP 0.835408
GEL 2.875939
GGP 0.828518
GHS 16.58171
GIP 0.828518
GMD 74.526346
GNF 9059.657727
GTQ 8.106673
GYD 219.655948
HKD 8.169091
HNL 26.482792
HRK 7.487532
HTG 137.799417
HUF 409.458002
IDR 16637.71341
ILS 3.824506
IMP 0.828518
INR 88.457727
IQD 1375.585844
IRR 44164.650178
ISK 145.073956
JEP 0.828518
JMD 166.621585
JOD 0.744525
JPY 161.875648
KES 135.931727
KGS 91.099783
KHR 4252.192128
KMF 495.96684
KPW 944.698007
KRW 1469.588545
KWD 0.323055
KYD 0.874917
KZT 524.238873
LAK 23050.641277
LBP 94049.974422
LKR 305.502961
LRD 188.939707
LSL 19.03039
LTL 3.099387
LVL 0.634932
LYD 5.127613
MAD 10.574845
MDL 19.19247
MGA 4901.935038
MKD 61.604812
MMK 3409.270632
MNT 3566.761255
MOP 8.413649
MRU 41.886862
MUR 49.039901
MVR 16.227576
MWK 1821.168622
MXN 21.256448
MYR 4.673157
MZN 67.084504
NAD 19.030647
NGN 1771.288201
NIO 38.575455
NOK 11.650062
NPR 141.620031
NZD 1.795658
OMR 0.404098
PAB 1.04992
PEN 3.982432
PGK 4.225689
PHP 61.895602
PKR 291.596027
PLN 4.312506
PYG 8179.805456
QAR 3.821305
RON 4.976566
RSD 116.999844
RUB 109.171889
RWF 1438.040905
SAR 3.941569
SBD 8.799923
SCR 14.330794
SDG 631.372893
SEK 11.529645
SGD 1.412723
SHP 0.828518
SLE 23.858676
SLL 22010.952976
SOS 599.826672
SRD 37.256789
STD 21725.944051
SVC 9.186628
SYP 2637.314389
SZL 19.030664
THB 36.384557
TJS 11.191784
TMT 3.673827
TND 3.338456
TOP 2.458422
TRY 36.294159
TTD 7.131043
TWD 34.062702
TZS 2781.612304
UAH 43.569361
UGX 3890.040978
USD 1.049665
UYU 44.750999
UZS 13467.200332
VES 48.873774
VND 26682.481618
VUV 124.618326
WST 2.930235
XAF 657.15898
XAG 0.034777
XAU 0.0004
XCD 2.836771
XDR 0.803054
XOF 655.517644
XPF 119.331742
YER 262.33747
ZAR 18.932858
ZMK 9448.244693
ZMW 28.950504
ZWL 337.991668
  • AEX

    -0.4400

    879.4

    -0.05%

  • BEL20

    20.3000

    4248.44

    +0.48%

  • PX1

    2.1800

    7257.47

    +0.03%

  • ISEQ

    22.1100

    9635.63

    +0.23%

  • OSEBX

    3.0800

    1471.7

    +0.21%

  • PSI20

    30.1200

    6438.88

    +0.47%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    17.9300

    3007.02

    +0.6%

  • N150

    16.8100

    3312.05

    +0.51%

Michel Denisot: "Les bébés Canal+", c'est "la moitié du cinéma français"
Michel Denisot: "Les bébés Canal+", c'est "la moitié du cinéma français" / Photo: STEPHANE DE SAKUTIN - AFP

Michel Denisot: "Les bébés Canal+", c'est "la moitié du cinéma français"

Canal+ fête ses 40 ans et Michel Denisot, animateur phare, a vécu les 30 premières, voyant débarquer alors des inconnus, comme Omar Sy ou Louise Bourgoin, ces "bébés Canal+", aujourd'hui devenus "la moitié du cinéma français".

Taille du texte:

Il interroge les talents révélés par C+ dans son livre "Toute première fois" (Flammarion) et ouvre pour l'AFP sa boîte à souvenirs de la chaîne cryptée.

Q: Comment arrivez-vous à Canal+ ?

R: "C'est Pierre Lescure (un des responsables historique de C+, NDLR) qui m'appelle au printemps 1984. Je suis à l'époque à TF1. J'avais connu Pierre avant, à RMC. On avait des affinités et gardé un lien. Il a d'abord appelé Alain De Greef (autre futur pilier de la chaîne, NDLR), puis après moi. Je n'ai pas réfléchi. J'ai dit oui tout de suite. Je me souviens que le patron de TF1 à l'époque, Hervé Bourges, m'avait dit que je faisais +l'erreur de ma vie+".

Q: Pourquoi faire ce plongeon dans l'inconnu ?

R: "C'était la chaîne de ma génération. Pierre Lescure, on a le même âge, Charles Biétry (figure des sports de C+, NDLR) à peu près aussi. On approchait de la quarantaine, on se dit, +qu'est-ce qu'on fait ? On reste là où on est ou on tente un coup ?+. C'est une prise de risque qui était assez jubilatoire".

Q: Comment Canal+ est accueillie au début ?

R: "Il n'y avait que trois chaînes avant. Tout était réglé. C'était les politiques qui dirigeaient un peu la télévision. Maintenant, c'est l'argent. Donc, Canal est la première chaîne privée qui démarre, payante. On est condamnés dès le début par une grande partie de la presse: France-Soir titre +Canal+, c'est déjà l'échec+. Ils auraient pu avoir raison. J'ai démarré dans une matinale télé, la première française, ça s'appelait +Le 7/9+ et je commentais les matchs de foot le soir. Je n'ai jamais douté. Pourtant, au bout de six mois, Canal+ ne marchait pas. Et puis après, ça a décollé. C'est formidable de se retrouver avec une page blanche, sans études de marché. S'il y en avait eu, Canal+ n'aurait peut-être jamais existé".

Q: Comment Canal+ finit par être associé à un moment dans l'imaginaire collectif au Festival de Cannes ?

R: "Au début, je faisais l'émission +Zénith+, au bord de la piscine d'un hôtel, avec trois chaises, avec Coluche. La Croisette était déserte pendant le Festival à ce moment-là, on roulait en scooter sans casque. Ca a démarré comme ça: quand on fait Cannes, on vit dans un blockbuster pendant 15 jours. On est dans le même hôtel que les gens du cinéma, au même restaurant, on va boire un verre dans la même boîte de nuit, on prend le petit-déjeuner à côté. Le réalisateur Wim Wenders m'a dit +je vous croise tous les ans ici, dans l'ascenseur de l'hôtel à 2H00 du matin, c'est marrant+. Je l'ai invité dans l'émission. On m'a identifié".

Q: C'était quoi la recette pour réussir à Canal+ quand on débutait, inconnu, comme Omar Sy ?

R: "J'étais là au début, pendant 30 ans je les ai tous vu arriver. Il faut être un peu obsédé par son travail, de façon un peu démesurée, pour y arriver.

Tous ceux qui ont démarré avec moi, Marc-Olivier Fogiel, Jean-Luc Delarue, Yann Barthès, Christophe Dechavanne, faisaient au départ des séquences d'une minute. Ils arrivaient le matin à 8H30, ils repartaient le soir à 21H00. La minute qu'ils faisaient, ils la revoyaient, la retortillaient. Les filles qui faisaient la météo (comme Louise Bourgoin, NDLR), c'est pareil, elles bossaient énormément toute la journée.

Les bébés Canal+ de mon livre, maintenant c'est la moitié du cinéma français. Michel Hazanavicius a démarré à Canal en faisant des petits montages, des détournements d'images. Et plus tard il gagne des Oscars à Hollywood pour +The artist+".

Q: Que pensez-vous de Canal+ aujourd'hui ?

R: "J'y regarde la Formule 1. La production est formidable et il y a le talent des commentateurs, c'est vraiment génial. Je regarde aussi les films. Mais maintenant, Canal, c'est devenu surtout une plateforme. Nous c'était une chaîne. Ce n'est pas la même chose".

(A.Lehmann--BBZ)