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Malgré les difficultés de l'agriculture bio, les distributeurs spécialisés en produits biologiques Biocoop et Naturalia ont affiché cette semaine leur optimisme au vu de ventes plutôt bien orientées, en marge du salon destiné au grand public Marjolaine qui se tient jusqu'à lundi au Parc Floral à Paris.
S'ils regrettent une "période médiatique très défavorable au bio, la période a effectivement été difficile mais la consommation n'a pas tant souffert", ont estimé auprès de l'AFP Henri Godron et Frédéric Faure, respectivement président et vice-président du leader de la distribution spécialisée Biocoop. "Nous ne sommes pas sur une décroissance ou sur une catastrophe", le marché est "relativement solide".
En revanche, ils pointent une "alerte très forte sur les filières spécialisées et sur l'amont" agricole, appelant au soutien public de ces filières.
Fin septembre, la Fédération nationale de l'agriculture bio (Fnab) avait appelé le gouvernement à "rassurer les fermes bio", qui produisent en excluant l'emploi de substances de synthèse, pesticides, médicaments ou engrais de synthèse.
De son côté, le concurrent Naturalia a affiché sa résilience, qu'il a toutefois construite au moins en partie en ajoutant à son offre spécialisée la commercialisation de produits non issus de l'agriculture biologique.
"Notre ambition, c'est aussi de recruter de nouveaux clients +non-afficionados+ de la bio, de soutenir la préférence de marque, et de permettre un déploiement à un coût accessible pour un franchisé", a indiqué Richard Jolivet, directeur général de Naturalia, cité dans un communiqué.
Ondine Prouvost, directrice du salon spécialisé sur le bio Marjolaine, attend 60.000 visiteurs lors des six jours d'ouverture de ce salon à destination du grand public et qui accueille un peu moins de 400 exposants. Il existe une "vraie demande" d'un noyau de consommateurs convaincus et engagé, selon elle, pour les produits issus de l'agriculture biologique, alors que "des nouveaux convertis à l'époque pré-Covid, plus volatils, sont moins revenus".
L'ensemble des professionnels note une appétence pour des produits bruts et/ou moins transformés, ce "qui est aussi une question de pouvoir d'achat" dans la mesure où cuisiner soi-même revient souvent moins cher que d'acheter des plats cuisinés, note Ondine Prouvost.
(U.Gruber--BBZ)