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Après "Top Gun: Maverick", c'est l'autre superproduction du 75e Festival de Cannes: "Elvis", biopic réalisé par le flamboyant Baz Luhrmann, est présenté ce mercredi, avec la sensation Austin Butler, rôle-titre, et Tom Hanks, dans la peau du manager, attendus sur le tapis rouge.
Avant la projection cannoise et la sortie (24 juin aux USA, deux jours avant en France), il faut se contenter d'une bande-annonce de 3 minutes 30 qui fait déjà le buzz.
On y voit surtout l'Américain Austin Butler qui a la lourde tâche d'incarner le "King" pendant 20 ans, soit l'essentiel de la carrière de l'interprète de "Blue Suede Shoes", décédé à 42 ans en 1977.
Le Californien de 30 ans a plusieurs atouts. Comme partager certains traits poupins et sensuels avec l'Elvis Presley des débuts. Savoir chanter aussi, puisque c'est sa voix qu'on entend, selon ce qui a déjà filtré dans la presse internationale.
Sans oublier un joli petit parcours dans le show-biz. Cet acteur, également mannequin, tourne depuis son adolescence dans des séries Disney. Il est considéré comme l'une des étoiles montantes d'Hollywood.
- "L'humain dans l'icône" -
Il a également tourné dans une dizaine de films dont "Once Upon a Time... In Hollywood" de Quentin Tarantino ou encore "The Dead Don't Die" de Jim Jarmusch.
"C'est son moment", comme on dit dans l'industrie du spectacle puisque son apparition au récent Met Gala à New-York, au bras du mannequin Kaia Gerber, a été très remarquée.
Denzel Washington, en bonne fée, s'est déjà penché sur ce comédien. C'est l'interprète de "Malcom X" qui a recommandé ce talent émergent au cinéaste australien Baz Luhrmann ("Moulin Rouge"), comme ce dernier l'a raconté à "Entertainment Weekly", média américain.
"J'ai reçu cette vidéo de ce jeune homme dans un torrent de larmes jouant +Unchained Melody+ (chantée par Elvis) et je me suis dit +qu'est-ce que c'est que ça?", a-t-il confié. "Et puis j'ai eu un message de Denzel Washington, que je connaissais pas. Il m'a dit +je viens de travailler avec ce gars sur scène, je n'ai jamais vu une éthique de travail comme ça+".
Pour "Elvis", Austin Butler a cherché à "trouver l'humain dans l'icône", comme il l'a dit à The AU Review, média australien.
- 2h39 -
Le projet lui a pris trois ans de sa vie. Car après avoir été retenu au casting, il a travaillé pendant un an, avant le tournage, pour caler sa voix avec des coachs vocaux et experts.
Priscilla Presley, la veuve de l'interprète de "Heartbreak Hotel", n'a dit que du bien du biopic sur ses réseaux sociaux. Bon ou mauvais signe?
Et la petite-fille du "King", Riley Keough qui vient de présenter à Cannes "War Pony", ses premiers pas à la réalisation, a avoué qu'elle a pleuré "cinq minutes après le début du film". Après ça, "je n'ai pas arrêté, donc il faut que je le revoie", a-t-elle confié sur la Croisette.
Le film de 2H39 sera-t-il exhaustif sur la vie d'Elvis, artiste qui a souvent tutoyé la face sombre du rock'n'roll circus?
Baz Luhrmann abat en tout cas un autre as au générique avec Tom Hanks en Colonel Parker, manager d'Elvis au parcours opaque, selon les biographes du rock, personnage trop rarement exploité à l'écran. La bande-annonce suggère que le film est raconté de son point de vue.
Jerry Lee Lewis, pianiste du rock'n'roll, concurrent d'Elvis à un moment, critique d'ailleurs Parker dans le documentaire "Jerry Lee Lewis: trouble in mind" d'Ethan Coen, également présenté à Cannes.
Au programme de la compétition mercredi: "Les frères de Leïla" de l'Iranien Saeed Roustaee, révélé par "La loi de Téhéran" et "Stars at noon" de la Française Claire Denis, une des cinq réalisatrices en lice pour la Palme d'or.
(T.Renner--BBZ)