Berliner Boersenzeitung - Les syndics de copropriété bousculés par d'insolentes start-up

EUR -
AED 3.871903
AFN 71.610071
ALL 98.242663
AMD 407.884718
ANG 1.899392
AOA 962.461144
ARS 1051.095582
AUD 1.630814
AWG 1.900149
AZN 1.783965
BAM 1.957637
BBD 2.127897
BDT 125.938188
BGN 1.954674
BHD 0.397158
BIF 3111.81036
BMD 1.054174
BND 1.41819
BOB 7.281834
BRL 6.104518
BSD 1.053894
BTN 88.951199
BWP 14.466645
BYN 3.448937
BYR 20661.816286
BZD 2.124294
CAD 1.482475
CDF 3021.263967
CHF 0.937477
CLF 0.037271
CLP 1028.431472
CNY 7.626213
CNH 7.635
COP 4724.54567
CRC 538.284734
CUC 1.054174
CUP 27.935619
CVE 110.368576
CZK 25.289956
DJF 187.667008
DKK 7.459129
DOP 63.738607
DZD 141.158446
EGP 52.233176
ERN 15.812615
ETB 130.635816
FJD 2.398089
FKP 0.832078
GBP 0.831691
GEL 2.87266
GGP 0.832078
GHS 16.940898
GIP 0.832078
GMD 74.846496
GNF 9082.662124
GTQ 8.138676
GYD 220.486918
HKD 8.204275
HNL 26.6111
HRK 7.519698
HTG 138.466153
HUF 406.349426
IDR 16768.856012
ILS 3.944195
IMP 0.832078
INR 89.033084
IQD 1380.595634
IRR 44386.008591
ISK 145.708273
JEP 0.832078
JMD 166.837361
JOD 0.747514
JPY 164.942961
KES 136.220052
KGS 91.05589
KHR 4280.590799
KMF 491.770599
KPW 948.756471
KRW 1474.347044
KWD 0.324243
KYD 0.878224
KZT 522.490336
LAK 23151.726967
LBP 94374.666839
LKR 307.898951
LRD 194.4434
LSL 19.290503
LTL 3.112702
LVL 0.637659
LYD 5.147855
MAD 10.525978
MDL 19.090916
MGA 4937.657213
MKD 61.587798
MMK 3423.917006
MNT 3582.084216
MOP 8.448529
MRU 41.895728
MUR 49.704017
MVR 16.297895
MWK 1827.423631
MXN 21.582195
MYR 4.72162
MZN 67.308645
NAD 19.290503
NGN 1770.685769
NIO 38.782901
NOK 11.744719
NPR 142.322239
NZD 1.799127
OMR 0.407434
PAB 1.053889
PEN 4.015769
PGK 4.175503
PHP 62.022327
PKR 292.71559
PLN 4.322273
PYG 8230.724205
QAR 3.841924
RON 4.975915
RSD 117.086218
RUB 104.862986
RWF 1446.964781
SAR 3.959512
SBD 8.837548
SCR 14.351622
SDG 634.090166
SEK 11.584218
SGD 1.416283
SHP 0.832078
SLE 23.933098
SLL 22105.512983
SOS 602.268061
SRD 37.271911
STD 21819.279647
SVC 9.221654
SYP 2648.644405
SZL 19.298202
THB 36.829162
TJS 11.234396
TMT 3.68961
TND 3.328539
TOP 2.468978
TRY 36.287735
TTD 7.155715
TWD 34.276459
TZS 2804.103809
UAH 43.446279
UGX 3867.629615
USD 1.054174
UYU 44.772229
UZS 13497.667019
VES 47.912484
VND 26773.391792
VUV 125.153691
WST 2.942823
XAF 656.576285
XAG 0.034754
XAU 0.000412
XCD 2.848958
XDR 0.793949
XOF 656.576285
XPF 119.331742
YER 263.385359
ZAR 19.271466
ZMK 9488.827738
ZMW 28.902123
ZWL 339.443695
  • AEX

    -4.9000

    869.61

    -0.56%

  • BEL20

    -59.3200

    4177.86

    -1.4%

  • PX1

    0.0000

    7311.7

    0%

  • ISEQ

    24.5200

    9833.83

    +0.25%

  • OSEBX

    3.0000

    1429.3

    +0.21%

  • PSI20

    68.8500

    6443.88

    +1.08%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -7.6500

    2935.09

    -0.26%

  • N150

    11.2700

    3325.57

    +0.34%

Les syndics de copropriété bousculés par d'insolentes start-up
Les syndics de copropriété bousculés par d'insolentes start-up / Photo: Philippe HUGUEN - AFP/Archives

Les syndics de copropriété bousculés par d'insolentes start-up

Pubs au vitriol, bataille judiciaire... L'irruption de start-up qui entendent chambouler la gestion des syndics de copropriété met sur la défensive les professionnels établis de l'immobilier.

Taille du texte:

Elles s'appellent Bellman, Homeland, Syndic One, Hello Syndic... De jeunes entreprises, qui se présentent comme des "néo-syndics", sur le modèle des "néo-banques", proposent des solutions informatisées pour faciliter la gestion des syndics.

Le syndic de copropriété gère les parties et charges communes d'un immeuble. Il peut être coopératif, c'est-à-dire piloté bénévolement par des copropriétaires, ou professionnel, lorsqu'il est confié à une entreprise moyennant finances.

Une de ces nouvelles entreprises cristallise les oppositions: Matera.

Proposant une assistance aux gestionnaires bénévoles, sans être elle-même un syndic professionnel, la start-up s'était fendue, en 2019 et 2020, d'une campagne publicitaire agressive ridiculisant les poids lourds traditionnels du secteur.

- "Ambiguïté" -

La réaction du milieu n'a pas tardé : deux assignations en justice visent la société, accusée notamment d'exercice illégal de la profession.

En première instance, le Tribunal de commerce de Paris a donné gain de cause à Matera sur ce point, mais a jugé qu'elle avait fait acte de concurrence déloyale et de pratiques commerciales trompeuses.

Matera a fait appel, et une autre assignation, pour des griefs similaires, est en cours d'examen au Tribunal judiciaire de Paris.

"Matera a cultivé une ambiguïté entre le fait d'être syndic ou de ne pas être syndic", tonne Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim).

"Pour moi, c'est une affaire absolument ridicule", rétorque le patron de Matera, Raphaël Di Meglio. "Ils savent pertinemment qu'à chaque fois, on se présente comme assistance au syndic coopératif", assure-t-il.

Dernièrement, un comparateur en ligne de syndics lui a de nouveau attiré les indignations d'organisations professionnelles, qui accusent Matera d'avoir mis en place un "piège à clics", ou de s'adonner au "syndic-bashing".

"Il y a des acteurs existants qui défendent une rente, et qui sont à mon sens peu capables de créer l'innovation sur leur secteur; et leur moyen de défendre leur part de marché, c'est notamment d'engager des procédures judiciaires", affirme Raphaël Di Meglio.

- "Enjeu commercial" -

Car derrière, il y a une bataille économique bien réelle.

Les nouveaux acteurs "grignotent des parts de marché aux syndics, ces derniers se faisant ravir des copropriétés au profit d'une gestion par les copropriétaires eux-mêmes en interne. Donc il y a quand même un enjeu commercial derrière", explique à l'AFP Me Elisa Bocianowski, avocate spécialisée dans l'immobilier (et non impliquée dans ces affaires) au cabinet Simmons & Simmons.

Ces jeunes entreprises entendent automatiser, à l'aide d'applications, certaines tâches chronophages : comptabilité, classement des documents administratifs...

"Aujourd'hui, si vous allez dans un syndic traditionnel, ça fonctionne un peu comme il y a trente ans", affirme Antonio Pinto, fondateur du néo-syndic Bellman. "C'est le comptable qui imprime des choses, l'assistante qui va mettre les courriers sous pli et les poster, on reçoit des factures au format papier, on met des coups de tampon..."

"Et quand vous gérez 40 immeubles, ou 50, ou 70, chaque seconde compte", dit-il.

"Les syndics en ligne sont intéressants pour les petites copropriétés qui n'arrivent pas à être gérées de façon classique", pense David Rodrigues, de l'association de consommateurs CLCV.

Bellman, qui gère environ 500 copropriétés, a fait interroger des copropriétaires pour une étude : 45% d'entre eux évaluent entre 0 et 6 sur 10 leur satisfaction vis-à-vis de leur syndic.

Ce qui l'a poussée à lancer elle aussi une campagne de publicité osée, où les copropriétaires qui renoncent à laisser tomber un syndic dysfonctionnel sont représentés en masochistes tout de cuir vêtus.

Les poids lourds du secteur, eux, tentent de s'adapter. Foncia met ainsi la touche finale à une application pour smartphone de gestion de syndic.

"Je pense qu'il y a de la place pour tout le monde, mais la plus-value, elle est quand même liée à un professionnel en chair et en os", défend Danielle Dubrac, présidente de l'Union des professionnels de l'immobilier (Unis), tout en prévenant : "Si le modèle économique (des nouveaux acteurs) n'est pas rentable, s'il n'y a pas de retour sur investissement, on passe à autre chose. Et il peut y avoir une obsolescence très rapide de ces néo-acteurs".

Ni Bellman ni Matera ne sont actuellement bénéficiaires.

(Y.Yildiz--BBZ)