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La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,74% mardi, adoptant une position prudente avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) de jeudi et la publication vendredi de chiffres sur l'inflation aux Etats-Unis.
L'indice vedette CAC 40 a perdu 48,43 points à 6.500,35 points. La veille, il avait gagné 0,98% grâce à la levée de certaines restrictions sanitaires en Chine, lors d'un lundi de Pentecôte resté calme.
Cette semaine, les regards vont se tourner vers la réunion de politique monétaire de la BCE, prévue jeudi.
"Sur les marchés européens, tout le monde est focalisé sur la BCE", a confirmé Philippe Cohen, gérant de portefeuilles de Kiplink Finance, et on attend de "savoir ce qu'elle va enclencher comme hausse des taux et sur quelle durée".
Alors que depuis mars, la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed) relève progressivement ses taux directeurs dans l'espoir de freiner l'inflation, la BCE n'a pas encore annoncé précisément une hausse de ses taux.
L'institution européenne devrait également décider jeudi l'arrêt de ses rachats nets de dette, qui ont jusqu'à présent permis de soutenir les marchés avec des liquidités abondantes.
"En l'absence de résultats d'entreprises, les seuls catalyseurs des marchés sont l'évolution des taux et l'inflation", souligne Philippe Cohen.
Et sur le marché obligataire, les investisseurs ne savent pas sur quel pied danser. L'analyste de Kiplink Finance note que "les taux obligataires sont très fluctuants en fonction des statistiques économiques. Certaines montrent une inflation très élevée et d'autres laissent penser qu'on a atteint un pic de hausse de prix, donc les différentes interprétations jouent sur les taux".
Casino manque d'intérêt
L'action Casino a perdu 4,15% à 17,11 euros, après la parution d'un article de BFM Business affirmant que sa filiale de production d'énergie renouvelable GreenYellow, à vendre, n'attire pas beaucoup d'acheteurs.
Les banques en baisse
Les banques françaises ont perdu du terrain mardi. Société Générale a reculé de 1,72% à 25,20 euros, BNP Paribas de 1,56% à 52,45 euros et Crédit Agricole de 1,40% à 10,02 euros.
Elles ont été épinglées par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui leur reproche leurs frais trop élevés et appelle le gouvernement à les réduire. Elles sont de plus touchées négativement par la baisse des taux obligataires.
(Y.Yildiz--BBZ)