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La Bourse de Paris n'a pas réussi à terminer une semaine éprouvante sur une note positive et a fini quasi stable (-0,06%) vendredi, face au ralentissement de l'économie américaine, dans un contexte de durcissement monétaire.
L'indice CAC 40 a terminé à 5.882,65 points, son plus bas niveau de clôture depuis mars 2021. Depuis lundi, sa perte hebdomadaire s'élève à 4,92%, sa pire semaine depuis l'invasion russe de l'Ukraine fin février.
La production industrielle a ralenti plus que prévu en mai aux États-Unis et la production manufacturière s'est même contractée.
"Ces chiffres aux États-Unis montrent un début de ralentissement", souligne Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille à Mirabaud France, et arrivent dans un contexte où de plus en plus d'experts tablent sur une récession de la première économie mondiale l'année prochaine.
"On avait aussi eu des indications de la part du secteur de la distribution d'un changement de la consommation des Américains", en raison de l'inflation, ajoute Frédéric Rozier.
Ces chiffres faisaient chuter d'environ 5% les prix du pétrole, très sensibles aux prévisions de croissance économique, qui entraînaient les valeurs pétrolières dans le mouvement. TotalEnergies a perdu a perdu 5,06% à 49,34 euros.
Pour l'analyste de Mirabaud, la question qui se pose désormais est de savoir "si la Réserve fédérale a besoin d'aller si loin dans ce contexte-là", concernant le durcissement de sa politique monétaire. La Banque centrale américaine a annoncé mercredi une hausse de ses taux directeurs plus forte que prévu.
De manière générale, la plupart des banques centrales, excepté celle du Japon, opèrent ces dernières semaines un relèvement énergique de leurs taux directeurs, afin de ralentir l'inflation, ce qui fait craindre aux marchés que ce virage de politique monétaire n'aboutisse à une récession.
Du côté des autres valeurs, EssilorLuxottica, qui a annoncé le lancement d'un programme de rachat d'actions qui seront attribuées ou cédées aux salariés et mandataires sociaux du groupe et des sociétés affiliées, s'est distinguée en bondissant de 3,80% à 139,25 euros.
Airbus et Air India, désormais entre les mains de Tata Group, seraient proches de finaliser une énorme commande, selon l'agence financière Bloomberg qui a pris connaissance d'une lettre de la compagnie aérienne demandant à ses pilotes de se préparer à s'entraîner sur des A350. L'avionneur européen a pris 1,20% à 94,12 euros.
(T.Burkhard--BBZ)