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La Bourse de Paris devrait ouvrir proche de l'équilibre lundi, dans un contexte de ralentissement de l'économie américaine et au lendemain d'élections législatives, qui ont vu Emmanuel Macron perdre sa majorité absolue à l'Assemblée nationale.
Le contrat à terme de l'indice vedette CAC 40 cédait 0,04% une quarantaine de minutes avant l'ouverture. Vendredi, il était tombé à son plus bas niveau de clôture depuis mars 2021 et avait enregistré une perte de 4,92% sur la semaine, la pire depuis l'invasion russe de l'Ukraine.
Après les décisions de plusieurs banques centrales de relever leurs taux directeurs avec vigueur pour lutter contre une inflation galopante, notamment la hausse de 0,75 point de pourcentage de la Réserve fédérale (Fed) américaine, les marchés craignent une récession et voient les premiers signes de ralentissement économique se multiplier aux États-Unis.
"Il est de plus en plus évident que la Réserve fédérale a été trop lente à réduire son programme d'assouplissement, et l'économie mondiale en paie maintenant le prix sous la forme de pressions inflationnistes galopantes", estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Outre-Atlantique, la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen a concédé dimanche qu'une récession n'était pas "inévitable" aux Etats-Unis, mais affirme s'attendre plutôt "à ce que l'économie ralentisse" dans le cadre d'une transition vers une "croissance lente et stable".
Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor entre 1999 et 2001, considère de son côté que l'hypothèse de récession de l'économie américaine "d'ici la fin de l'année prochaine" est la plus "probable".
Pour M. Hewson, "le risque est maintenant que la Fed doive être encore plus agressive lors de ses prochaines réunions" pour ramener l'inflation sous contrôle.
Un des gouverneurs de la Fed s'est d'ailleurs dit favorable à une nouvelle hausse des taux directeurs de trois quarts de points de pourcentage en juillet, et la présidente de la Fed de Cleveland, Loretta Mester, a estimé qu'il "va falloir deux ans" pour ramener l'inflation à 2%.
En France, les élections législatives se sont conclues par la perte de la majorité absolue pour le président Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale. Les candidats macronistes Ensemble remportent 245 sièges, devant la coalition de gauche Nupes et ses alliés (137 sièges) et le RN qui réalise une percée historique (89 sièges).
John Plassard, spécialiste de l'investissement de Mirabaud, anticipe un réveil "gueule de bois": le président "devra maintenant composer avec des partis totalement hostiles à sa politique", relève-t-il.
La Bourse de New York sera par ailleurs fermée ce lundi, jour férié aux Etats-Unis.
Valeur à suivre
Valneva: la biotech franco-autrichienne a annoncé que le laboratoire américain Pfizer allait investir 90,5 millions d'euros dans son capital, dans le cadre de leur partenariat pour développer un vaccin contre la maladie de Lyme.
(S.G.Stein--BBZ)