AEX
-11.9800
La Bourse de New York ouvrait dans le vert mercredi en attendant la décision de la Banque centrale américaine (Fed) qui devrait relever ses taux d'intérêt pour la quatrième fois d'affilée.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones avançait de 0,36%, le Nasdaq bondissait de 2,23% et le S&P de 1,13%.
La veille, affecté par des résultats décevants du côté de la distribution et une confiance des consommateurs en berne, l'indice Dow Jones avait perdu 0,71% à 31.761,54 points.
Le Nasdaq, à forte teneur technologique, avait chuté de 1,87% à 11.562,57 points et le S&P 500 de 1,15% à 3.921,05 points.
Mercredi, les actions étaient soutenues par la très bonne tenue des mégacapitalisations du Nasdaq, Alphabet (Google +5,43%) et Microsoft (+4,98%) même si leurs résultats trimestriels annoncés la veille ont pâti de la conjoncture.
"Pour beaucoup, le point principal était qu'apparemment leurs résultats et leurs prévisions n'étaient tout de même pas aussi mauvais que redouté", commentait Patrick O'Hare de Briefing.com.
Les comptes trimestriels de Facebook (Meta, +2,86%) étaient attendus après la clôture.
Le constructeur aéronautique Boeing voyait son titre grimper de 2,30% malgré des résultats inférieurs aux prévisions au deuxième trimestre.
Le chiffre d'affaires du constructeur américain, qui n'a toujours pas repris les livraisons du long-courrier 787, a reculé de 2% entre avril et juin, à 16,68 milliards de dollars et son bénéfice net a chuté de 67% à 193 millions.
Mais les investisseurs prêtaient plutôt attention aux perspectives sur l'ensemble de l'année alors que le groupe, qui vient d'engranger une série de grosses commandes au salon de Farnborough, estime pouvoir redresser la barre de sa trésorerie.
Au rang des indicateurs, les commandes de biens durables ont offert une bonne surprise, en bondissant de 1,9% en juin, une hausse tirée par un quasi-doublement des commandes d'avions de défense et de pièces détachées militaires.
En revanche les promesses de ventes de logements ont chuté de 8,6% en juin par rapport à mai et de 20% sur un an, un nouveau signe de la déconfiture du marché immobilier étranglé entre la hausse des prix et celle des crédits immobiliers.
– Vers 75 points de hausse –
Mais l'événement du jour était l'issue de la réunion du Comité monétaire de la Fed avec une hausse attendue de 75 points de base des taux d'intérêt et surtout la conférence de presse de son président Jerome Powell à 18H30 GMT.
"La principale source d'incertitude est ce que le président de la Fed dira à propos de la trajectoire attendue de la hausse des taux", indiquait Patrick O'Hare.
"On pense de plus en plus que le FOMC fera un pas en arrière en septembre et augmentera les taux de +seulement+ 50 points de base", affirmait-il ajoutant que si le patron de la Fed devait se montrer "plus belliciste, ce serait une source de bouleversement pour le marché".
D'autant plus que jeudi, le marché va guetter la première estimation du Produit intérieure brut américain pour le deuxième trimestre. S'il devait accuser une croissance négative, après déjà une contraction au premier trimestre, la première économie mondiale serait considérée techniquement en récession.
Sur le marché obligataire, les taux sur les bons du Trésor à 10 ans reculaient à 2,76% contre 2,80% la veille, toujours paradoxalement en dessous de ceux à deux ans (3,04%), un signe considéré comme avant-coureur d'une récession.
(B.Hartmann--BBZ)