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Les actionnaires d'Orpea, réunis en assemblée générale, ont approuvé jeudi les nominations de cinq nouveaux administrateurs, dont celle de l'ancien patron de la SNCF, Guillaume Pepy, qui prendra la tête du conseil d'administration du groupe de maisons de retraite, secoué depuis janvier par un scandale visant ses pratiques.
Les actionnaires d'Orpea étaient réunis à Paris pour la première fois depuis la publication du livre-choc "Les Fossoyeurs" qui a sérieusement écorné le modèle, les pratiques et l'image d'un groupe présent dans 23 pays et qui gère plus de 350 établissements pour personnes âgées dépendantes en France.
Les actionnaires ont approuvé à plus de 99% les nominations au conseil d'administration du nouveau directeur général du groupe Laurent Guillot et de l'ancien PDG de la SNCF Guillaume Pepy qui prendra la présidence du conseil.
Ils ont également voté à plus de 99% en faveur des nominations de trois autres nouveaux administrateurs: Isabelle Calvez, directrice des ressources humaines du Groupe Veolia, John Glen, président du conseil d'administration de Bic jusqu'en mai, et David Hale, directeur général de Guerbet.
Dans un discours avant le vote, M. Guillot a salué le "profond renouvellement" proposé du conseil et a remercié les "personnalités expérimentées et réputées" qui ont accepté de rejoindre l'instance pour "participer à la refondation" de l'entreprise.
Pour l'Unsa-Sams (Syndicat autonome métiers de la santé), toutefois, ce renouvellement est "insuffisant". Dans un tract distribué aux actionnaires avant l'assemblée, le syndicat demande "un complet renouvellement des instances et une représentation forte des salariés".
Les actionnaires étaient invités également à se prononcer sur la rémunération des dirigeants du groupe.
Ils ont rejeté à 99,6% la rémunération variable de 563.666 euros pour l'année 2021 de l'ancien directeur général Yves Le Masne, comme l'avait recommandé le conseil d'administration.
L'ancien dirigeant avait été limogé fin janvier après les révélations sur le groupe du livre-enquête "Les Fossoyeurs". La justice a depuis ouvert une enquête: Orpea est soupçonné de maltraitance institutionnelle et d'infractions financières.
Les actionnaires ont approuvé sa politique de rémunération au titre de 2022 qui ne prévoit ni variable, ni indemnités de départ.
Les actionnaires ont également approuvé la rémunération exceptionnelle sous forme d'actions de Philippe Charrier, président du conseil d'administration, qui a aussi assuré la direction générale du groupe après le scandale. Cette rémunération avait été proposée par la conseil d'administration pour "récompenser" sa "mobilisation exceptionnelle".
(U.Gruber--BBZ)