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L'ancien directeur de course australien de la Formule 1, Michael Masi, a affirmé avoir reçu des menaces de mort et s'être fait insulter à la suite du Grand Prix d'Abou Dhabi décisif pour le titre mondial en 2021, dans une interview publiée dimanche par le Daily Telegraph de Sydney.
"Il y a eu des jours sombres. J'avais l'impression d'être l'homme le plus détesté de la planète. J'ai reçu des menaces de mort, de la part de gens qui me menaçaient de s'occuper de moi et de ma famille", explique Masi, 44 ans, qui vient de quitter la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
Au GP d'Abou Dhabi, décisif pour le titre mondial, plusieurs décisions de Masi ont permis à Max Verstappen de doubler Lewis Hamilton dans le dernier tour, alors que le pilote Mercedes visait une 8e couronne mondiale synonyme de record absolu en F1, devant les sept titres de Michael Schumacher.
"Je me souviens encore quand je marchais dans les rues de Londres, un ou deux jours plus tard. J'ai commencé à regarder par dessus mon épaule et à me demander si les gens derrière moi allaient m'agresser", raconte aussi l'Australien.
"J'ai reçu des centaines de message", révèle Masi. "Ils étaient choquants, racistes, abusifs, méchants, les gens me traitaient de tous les noms. Et il y a eu des menaces de mort. Et ça continuait, sur mon compte Facebook et surtout sur LinkedIn, qui est supposée être une plate-forme professionnelle. C'était le même genre d'insultes".
"Je ne suis pas allé voir un spécialiste, mais avec le recul j'aurais dû consulter", confie Masi, qui a été inquiet pour sa santé mentale mais a choisi "de minimiser la situation, y compris vis à vis de la FIA".
Masi, embauché par la FIA suite au décès brutal de Charlie Whiting, début 2019, a définitivement quitté la FIA courant juillet, au terme d'une longue réflexion, pour retourner vivre en Australie, "tout près des gens qui me soutiennent", explique-t-il.
La Formule 1 a lancé samedi, en marge du GP de Hongrie, une campagne de lutte contre les discriminations et les insultes racistes de tous ordres, suite à de nombreux excès de fans, dans les tribunes et sur les réseaux sociaux, pendant le GP d'Autriche.
(G.Gruner--BBZ)