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La Bourse de Paris a fini en baisse de 0,42% mardi, inquiète d'une détérioration des relations entre les États-Unis et la Chine alors que la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi est arrivée à Taïwan pour une visite désapprouvée par Pékin.
L'indice CAC 40 a cédé 27,06 points à 6,409,80 points, après un recul de 0,18% la veille, première séance du mois d'août.
La visite de Nancy Pelosi à Taïwan "a vraiment été le fil rouge de la journée", commente Alexandre Baradez, analyste d'IG France, auprès de l'AFP.
Le symbole est en effet fort sur le plan diplomatique: Mme Pelosi est la plus haute responsable américaine à visiter Taïwan depuis 1997.
Les investisseurs craignent que cela n'enflamme les tensions entre les États-Unis et la Chine: Pékin a d'ailleurs qualifié l'attitude des États-Unis d'"extrêmement dangereuse".
Les marchés sont donc restés prudents, en évitant les secteurs les plus exposés à la Chine, comme le luxe.
Après un mois de juillet très positif sur les marchés, tiré par des résultats d'entreprises meilleurs que prévu, les investisseurs se concentrent à nouveau sur la situation macroéconomique peu réjouissante, entre inflation et craintes de récession.
"On est dans une situation d'appréhension, mais il n'y a pas de panique", résume M. Baradez.
Les investisseurs attendent notamment mercredi la publication de l'indice ISM de l'activité dans les services aux États-Unis, qui leur permettra d'affiner leur avis sur l'ampleur du ralentissement de l'économie américaine à venir.
Le luxe, poids lourd du CAC 40, a pesé sur l'indice. Les groupes français réalisent en effet une grande partie de leur chiffre d'affaires en Chine.
Kering a perdu 1,70% à 543,50 euros et ses concurrents LVMH et Hermes ont lâché respectivement 1,35% à 679 euros et 1,30% à 1.330 euros. L'Oréal a pour sa part reculé de 1,48% à 363,80 euros.
Les inquiétudes sur la situation géopolitique ont en revanche profité aux valeurs de la défense.
Le groupe d'électronique Thales a pris 0,92% à 126,25 euros tandis que côté aviation, Safran a gagné 0,21% à 107,14 euros.
Les bancaires françaises ont gagné du terrain à la faveur d'un rebond des taux d'intérêt des dettes de la plupart des pays. Les banques profitent aussi des remontées des taux directeurs des banques centrales, ce qui va leur permettre de prêter un peu plus cher.
BNP Paribas a pris 1,18% à 46,40 euros et Crédit Agricole 0,40% à 8,95 euros, tandis que Société Générale restait proche de l'équilibre, à 0,02%.
(H.Schneide--BBZ)