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La Bourse de Paris était en hausse jeudi (+0,50%) portée par des résultats d'entreprise et indicateurs économiques encourageants, dans une séance où l'attention des marchés se tournait vers les politiques monétaires des banques centrales.
L'indice CAC 40 confirmait son rebond et prenait 33,02 points, à 6.505,08 points vers 10H15. La veille, la place parisienne avait gagné 0,97%, rassurée après le départ de Nancy Pelosi de Taïwan.
La présidente de la Chambre des représentants américaine s'est attirée les foudres des dirigeants chinois, qui revendiquent la propriété de l'île. En représailles, la Chine a débuté à 4H00 GMT les plus importantes manœuvres militaires de son histoire autour de Taïwan.
Outre les résultats d'entreprise, jusqu'ici globalement meilleurs qu'attendus et qui continuent de tomber, l'attention des marchés va se porter sur "la décision de la Banque d'Angleterre concernant ses taux directeurs et les chiffres du chômage aux Etats-Unis", attendus vendredi, indique Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
"Le rebond des marchés devrait encourager la Banque centrale américaine (Fed) à poursuivre son resserrement monétaire. Cette décision est toutefois plus facile à prendre quand les chiffres du chômage restent bas. Leur publication vendredi sera donc au centre de l'attention" des investisseurs, estime Stephen Innes, analyste chez SPI.
De son côté, la Banque d'Angleterre pourrait procéder jeudi à la plus forte hausse de ses taux directeurs depuis 1995, suivant le mouvement de ses homologues américaine (Fed) et européenne (BCE). L'inflation britannique s'est encore accélérée en juin, à 9,4% sur un an, soit un record en 40 ans.
Le contexte économique européen demeure également lesté par les tensions sur l'énergie qui découlent de la guerre en Ukraine.
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé mercredi que la restitution à la Russie d'une turbine Siemens présentée comme essentielle au fonctionnement du gazoduc Nord Stream 1, qui alimente l'Europe, est "impossible" à cause des sanctions contre Moscou.
Ces déclarations risquent de renforcer l'inquiétude des pays européens, qui soupçonnent Moscou de chercher un prétexte pour retarder le retour de cette turbine et réduire encore ses livraisons de gaz.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a d'ailleurs accusé la Russie d'être responsable du blocage de la livraison de la turbine.
Racines solides pour le Crédit agricole
Le groupe bancaire français a enregistré un bénéfice net de 2,8 milliards d'euros au deuxième trimestre, comme l'année précédente à la même période, au delà des attentes des experts. Le titre prenait 4,17% vers 10H15 GMT à 9,50 euros l'action.
Believe inspire confiance
L'entreprise issue de la "French Tech", spécialisée dans l'accompagnement d'artistes et de labels indépendants, voyait son titre grimper en flèche vers 10H15 (+9,33%, à 10,49 euros l'action) après avoir annoncé mercredi une croissance de son chiffre d'affaire de 35,4% (à 352,2 millions d'euros) au premier semestre et réduit ses pertes à 6,153 millions d'euros contre 19,578 millions au premier semestre 2021.
Air France KLM vole en escadrille derrière Lufthansa
Le cours du groupe franco-néerlandais grimpait de 4,56% à 1,56 euros l'action vers 10H15, dans le sillage du premier groupe européen du transport aérien Lufthansa dont la cote grimpait de 4,26%, après avoir réalisé au deuxième trimestre son premier bénéfice net depuis la pandémie de Covid-19, tiré par sa branche de fret.
(A.Lehmann--BBZ)