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La Bourse de New York a conclu divisée mais sur la réserve jeudi à la veille de la publication des chiffres américains sur l'emploi très attendus.
Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a cédé 0,26% à 32.726,82 points et le S&P 500 0,08% à 4.151,94 points tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, a grappillé 0,41% à 12.720,58 points.
Les actions ont oscillé au fil de quelques annonces de résultats décevants et de nouvelles déclarations de responsable de la Fed.
"Mais c'était une séance sans grand thème catalyseur alors que les rendements obligataires ont un peu glissé", a commenté Shaun Osborne de Scotiabank. Ceux-ci, plutôt volatiles, s'inscrivaient à 2,68% au lieu de 2,70% la veille
"La prudence était de mise avant le rapport sur l'emploi vendredi", ajoutaient les analystes de Schwab.
Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage publiées avant l'ouverture du marché ont un peu augmenté, à 260.000 (+6.000) la semaine dernière, peut-être un signe avant-coureur que le marché de l'emploi américain se rétracte lentement, notait Nancy Vanden Houten d'Oxford Economics.
Pour les chiffres officiels de l'emploi en juillet, les analystes attendent vendredi l'annonce de 250.000 créations d'emplois contre 372.000 en juin et d'un taux de chômage stable à 3,6%.
Le département américain du Commerce a par ailleurs annoncé une nouvelle réduction plus forte que prévu du déficit commercial en juin. Les importations ont reculé de 0,3% en raison de la demande moins forte de la part des consommateurs américains et des entreprises.
"Dans l'ensemble, les perspectives de croissance mondiale s'assombrissent: la force du dollar et l'affaiblissement de la demande intérieure auront des implications sur les flux commerciaux à l'avenir", a prévenu Rubeela Farooqi, économiste pour HFE.
Dans la foulée de plusieurs récentes déclarations de membres de la Fed, Loretta Mester, de l'antenne de la Réserve fédérale de Cleveland a indiqué qu'elle voyait les taux sur les fonds fédéraux grimper jusqu'à 4% (contre entre 2,25% et 2,50% ces temps-ci) et qu'une pause dans les tours de vis monétaires pourrait n'intervenir qu'en deuxième partie de 2023.
Les investisseurs ont également prêté attention à la forte hausse des taux (un demi-point de pourcentage) opérée par la Banque d'Angleterre (BoE). Mais surtout, la BoE a prévenu, selon elle, que le Royaume-Uni entrerait en récession jusqu'à fin 2023.
Sur le marché des matières premières, le pétrole américain WTI est redescendu à son niveau d'avant l'invasion de l'Ukraine, sous la barre des 90 dollars, déprimé par une demande de carburants qui s'est affaissée la semaine dernière aux États-Unis.
A la cote, l'entreprise pharmaceutique américaine Eli Lilly a lâché 2,56% à 305,79 dollars après avoir accusé un repli de 4% de son chiffre d'affaires trimestriel, handicapé par l'évolution des taux de change.
Le site de réservations de voyages Booking a modéré son repli à 0,98% après un bon deuxième trimestre mais des perspectives plus faibles ensuite, signalant que les réservations de chambres pour juillet avaient nettement décéléré.
Meta (Facebook) qui a annoncé son intention de lancer un emprunt et d'avoir, pour la première fois de son histoire, recours à l'endettement pour se développer, est monté de 1,05% à 170,57 dollars mais cédait 0,18% dans les échanges électroniques après la clôture.
Le titre de la plateforme de cryptomonnaies Coinbase, en mauvaise posture depuis le mois de mai avec la baisse des cryptoactifs, a bondi de 10,01% à 88,90 dollars grâce à l'annonce d'un partenariat avec le fonds d'investissements BlackRock.
Le livreur de repas Doordash a conclu en hausse de 2,34% et bondissait de 12,16% après la clôture alors que le groupe a affiché des résultats meilleurs qu'attendus au deuxième trimestre.
(H.Schneide--BBZ)