Berliner Boersenzeitung - Après vingt ans de déficit commercial, la France en quête de débouchés

EUR -
AED 3.824989
AFN 71.402285
ALL 97.627614
AMD 406.436125
ANG 1.885525
AOA 951.312422
ARS 1045.555022
AUD 1.601982
AWG 1.877095
AZN 1.792548
BAM 1.944948
BBD 2.112314
BDT 125.022417
BGN 1.95415
BHD 0.392523
BIF 3090.415867
BMD 1.041384
BND 1.405883
BOB 7.228735
BRL 6.044613
BSD 1.046163
BTN 88.392
BWP 14.28265
BYN 3.423796
BYR 20411.134706
BZD 2.108833
CAD 1.457595
CDF 2988.773459
CHF 0.925666
CLF 0.036821
CLP 1015.74547
CNY 7.547747
CNH 7.560467
COP 4570.896582
CRC 531.832553
CUC 1.041384
CUP 27.596687
CVE 109.654219
CZK 25.355594
DJF 186.300506
DKK 7.457947
DOP 63.038268
DZD 139.856872
EGP 51.722338
ERN 15.620766
ETB 130.374134
FJD 2.369514
FKP 0.821982
GBP 0.832337
GEL 2.83779
GGP 0.821982
GHS 16.634346
GIP 0.821982
GMD 73.938043
GNF 9017.770456
GTQ 8.076016
GYD 218.88082
HKD 8.106803
HNL 26.437866
HRK 7.428465
HTG 137.356236
HUF 410.848543
IDR 16577.798642
ILS 3.868967
IMP 0.821982
INR 87.938151
IQD 1370.572407
IRR 43847.491348
ISK 145.460334
JEP 0.821982
JMD 166.150118
JOD 0.73844
JPY 160.751742
KES 134.855838
KGS 90.075475
KHR 4219.537432
KMF 489.086083
KPW 937.245587
KRW 1464.275008
KWD 0.320534
KYD 0.871848
KZT 518.822617
LAK 22916.13564
LBP 93689.742622
LKR 304.391597
LRD 188.840865
LSL 18.930456
LTL 3.074937
LVL 0.629923
LYD 5.110485
MAD 10.46312
MDL 19.050703
MGA 4898.784029
MKD 61.522855
MMK 3382.375986
MNT 3538.624216
MOP 8.387422
MRU 41.607245
MUR 48.78866
MVR 16.089607
MWK 1814.121361
MXN 21.290157
MYR 4.652385
MZN 66.542097
NAD 18.930547
NGN 1761.064649
NIO 38.291823
NOK 11.553218
NPR 141.426922
NZD 1.783773
OMR 0.400907
PAB 1.046163
PEN 3.973927
PGK 4.211541
PHP 61.381801
PKR 290.794744
PLN 4.336537
PYG 8211.184342
QAR 3.814254
RON 4.975319
RSD 117.003721
RUB 107.225744
RWF 1437.513665
SAR 3.909599
SBD 8.715887
SCR 14.183524
SDG 626.39872
SEK 11.548105
SGD 1.403286
SHP 0.821982
SLE 23.519696
SLL 21837.315606
SOS 597.889811
SRD 36.870228
STD 21554.555025
SVC 9.154055
SYP 2616.509459
SZL 18.938783
THB 35.940782
TJS 11.142091
TMT 3.655259
TND 3.309764
TOP 2.439029
TRY 35.987528
TTD 7.101478
TWD 33.93278
TZS 2767.332256
UAH 43.193134
UGX 3865.469096
USD 1.041384
UYU 44.582103
UZS 13386.996842
VES 48.187714
VND 26482.405897
VUV 123.635251
WST 2.907119
XAF 652.332861
XAG 0.033321
XAU 0.000386
XCD 2.814394
XDR 0.798066
XOF 652.317288
XPF 119.331742
YER 260.243298
ZAR 18.792105
ZMK 9373.707307
ZMW 28.849032
ZWL 335.32536
  • AEX

    8.4900

    874.66

    +0.98%

  • BEL20

    39.9200

    4198.64

    +0.96%

  • PX1

    10.8200

    7223.53

    +0.15%

  • ISEQ

    -13.4400

    9583.13

    -0.14%

  • OSEBX

    1.9000

    1466.69

    +0.13%

  • PSI20

    15.9000

    6376.19

    +0.25%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    42.8900

    2902.44

    +1.5%

  • N150

    14.0600

    3284.88

    +0.43%

Après vingt ans de déficit commercial, la France en quête de débouchés
Après vingt ans de déficit commercial, la France en quête de débouchés

Après vingt ans de déficit commercial, la France en quête de débouchés

Point noir dans la reprise économique post-Covid, le déficit commercial français n'en finit pas de se creuser depuis vingt ans. Au point d'inquiéter le gouvernement qui a fait de sa réduction un "objectif stratégique", reflet d'une désindustrialisation qui pénalise les exportations.

Taille du texte:

Le tournant à eu lieu au début des années 2000. En 2002, la France affichait encore un solde commercial positif dans ses échanges de biens (+3,5 milliards d'euros, selon les statistiques de l'Insee). En 2020, le déficit atteignait 64,7 milliards d'euros, 20 milliards de plus qu'en 2017.

Il s'est encore creusé en 2021, et les chiffres annuels attendus mardi pourraient faire tomber le record, 75 milliards d'euros, atteint dix ans plus tôt, en pleine crise financière.

Le solde commercial a été plombé en particulier en fin d'année par les matières premières et l'énergie. "Une augmentation des prix qui est bien plus dynamique que l'augmentation des prix de nos exportations", note Denis Ferrand, directeur général de l'institut Rexecode.

En pleine relance, la demande française reste forte, mais elle est satifaite par des importations, souligne de son côté Selin Ozyurt, économiste France chez Euler Hermes.

Les secteurs de la production automobile et de matériel de transport, traditionnellement exportateurs, sont affectés par ces hausses de prix des matières premières et les perturbations dans les chaînes d'approvisionnement. Tout comme l'aéronautique, qui souffre des restrictions sur les voyages.

La crise du Covid a eu un "effet catalyseur", souligne M. Ferrand, mais cet effet "dit bien que le chaînon manquant de l'activité en France reste quand même notre faiblesse à l'international". Le poids des exportations françaises a par exemple reculé de "30% en 20 ans" au sein de l'Union européenne.

Une amélioration immédiate n'est pas attendue dans les mois à venir.

Il faudra 10 ans pour retrouver un excédent commercial, a affirmé à plusieurs reprises le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Au-delà de la conjoncture, la France traîne un problème de compétitivité, bien identifié.

"Pour la croissance, pour investir, pour consommer, nous avons besoin d'importer. Comme la reprise va se poursuivre en 2022, il y aura une forte demande pour les importations. Par ailleurs nos secteurs phare à l'export, l'automobile, l'aéronautique, ne vont repartir qu'en 2023", estime Selin Ozyurt.

Au cours des deux dernières décennies, "la France est le pays qui a perdu le plus de parts de marché, comparé à l'Italie et l'Allemagne, pas seulement vis-à-vis de la Chine mais aussi vis-à-vis des voisins européens, notamment dans le secteur pharmaceutique, un secteur clé pour nous", observe l'économiste.

- Reconquête -

Début décembre, le Haut commissariat au Plan a élaboré un projet pour la "reconquête de l'appareil productif". Il préconise de mettre l'accent sur plus de 900 postes ou produits, en déficit commercial de plus de 50 millions d'euros, représentent à eux seuls environ 80% des déficits commerciaux en 2019.

Du "Made in France" pour éviter d'importer des chips quand on est le leader mondial de la culture de pomme de terre, ou des meubles quand on produit du bois. Alimentaire, transports, objets de la maison, machines et outils, matériaux, textile, produits médicaux et pharmaceutiques, et hydrocarbures, sont les pistes privilégiées pour renforcer ou constituer des filières nationales.

La prise de conscience de ce problème a poussé depuis quelques années le gouvernement à prendre des mesures, comme la baisse des impôts de production.

Mais pour Selin Ozyurt, il en faudrait plus: parer à "l'inadéquation des compétences" et former des travailleurs techniques, entre les ingénieurs et les ouvriers, par exemple, ou encore stimuler la prise de risque.

"Dans les industries de demain, spatial, nucléaire, innovations dans la mobilité et la santé, ce sont des projets où il faut investir et prendre des risques, être prêt à perdre. (...) C'est ce qui se fait aux Etats-Unis: des crédits pour des technologies qui n'existent pas pour l'instant", avance Mme Ozyurt.

(A.Berg--BBZ)