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La place parisienne était en légère hausse de 0,27% jeudi au début d'une séance placée sous le signe du retour à la prudence pour les marchés européens, après l'optimisme causé la veille par l'annonce de l'indice des prix à la consommation (CPI) américain.
L'indice CAC 40 prenait 17,66 points à 6.540,94 points vers 10H00, après avoir pris 0,52% la veille, dans le sillage de Wall Street qui s'est envolé en réaction au ralentissement de la hausse de l'inflation aux États-Unis.
Les investisseurs avaient passé la première moitié de la semaine dans l'attente de la publication du CPI américain, qui n'a pas bougé sur un mois en juillet et s'est établi à 8,5% sur un an au lieu de 9,1% en juin. Les prix ont marqué le pas, surtout grâce à la baisse des coûts des carburants.
L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie particulièrement volatils, a également ralenti, à 5,9% sur un an, alors que les marchés l'attendaient en hausse (+6,1% d'après Factset).
Ces données "ont ajouté à l'espoir entretenu par les marchés que la banque centrale américaine (Fed) n'ait pas besoin de poursuivre avec autant d'agressivité la hausse de ses taux directeurs", fait observer Michael Hewson, analyste de CMC Markets. L'institution procède à des hausses de ses taux depuis mars. En juillet, elle les avait augmenté de 75 points de base.
"Les investisseurs tablent maintenant sur une hausse de 50 points de base de la part de la Fed lors de sa réunion de septembre", souligne John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.
La Fed "voudra probablement voir d'autres preuves non seulement d'un ralentissement de l'inflation mais encore que celle-ci diminue de moitié par rapport à son niveau actuel", renchérit M. Hewson.
A ce titre, les investisseurs seront attentifs jeudi aux chiffres de la production américaine "qui ont tendance à être de meilleurs indicateurs sur le temps long", selon Michael Hewson.
Zone de quarantaine autour de Valneva
Le titre du laboratoire franco-autrichien perdait 2,71% vers 10H00 après avoir annoncé jeudi revoir fortement à la baisse ses prévisions de bénéfice, dans une fourchette de 340 millions à 360 millions d'euros pour l'année 2022, contre une fourchette comprise entre 430 millions et 590 millions jusque-là.
Il a également creusé sa perte nette au premier semestre 2022 sur un an, pénalisé par son vaccin contre le Covid-19, dont les ventes ont été significativement réduites dans l'Union européenne.
(S.G.Stein--BBZ)