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La Bourse de New York est revenue jeudi sur son élan, qui avait été propulsé par un ralentissement de l'inflation mercredi, et a conclu en ordre dispersé après un démarrage en hausse, le secteur technologique perdant de la vigueur.
Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a grappillé 0,08% à 33.336,67 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 0,58% à 12.779,91 points et le S&P 500 a cédé 0,07% à 4.207,27 points.
Après la forte performance de la veille portée par une éclaircie sur l'inflation américaine, les investisseurs ont opéré "à des prises de profits", a estimé Peter Cardillo de Spartan Capital.
Même son de cloche chez Patrick O'Hare de Briefing.com qui jugeait que le marché avait choisi "de faire une pause après tous les gains" de la veille.
"Après avoir été porté par les gros titres" d'une inflation en repli aux Etats-Unis à 8,5% en juillet sur un an au lieu de 9,1% en juin, "la réalité est revenue sur le devant de la scène montrant que la hausse des prix reste très conséquente", a commenté à l'AFP M. O'Hare.
Les deux analystes notaient que les rendements obligataires s'étaient nettement tendus à nouveau, ce qui en général se fait souvent au détriment des actions.
Les taux sur les bons à 10 ans grimpaient à 2,88% contre 2,78% la veille dans le sillage d'une émission d'emprunt de la part du Trésor.
"Toutefois, je ne crois pas que le marché subisse un revers de fortune. Je ne pense pas que le rebond soit terminé", a assuré Peter Cardillo, alors que le Nasdaq la veille était revenu en zone de "marché haussier" grâce à un bond de presque 3%.
Les indicateurs du jour ont été mitigés.
L'indice PPI des prix de gros a chuté de 0,5% en juillet par rapport à juin, davantage qu'attendu, après une hausse de 1,0% en juin. Sur un an, la hausse des prix à la production s'est donc modérée tout en restant élevée à 9,8% contre 11,3% en juin.
Sur le marché du travail en revanche, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont augmenté, poursuivant leur tendance à la hausse, pour atteindre leur plus haut niveau depuis novembre (+14.000 à 262.000). Cela montre que le marché de l'emploi commence à ralentir.
Du côté des résultats d'entreprises, Disney, poids lourd du Dow Jones, a connu une belle séance, terminant en hausse de 4,68% à 117,69 dollars après avoir annoncé mercredi soir de solides résultats.
Sa plateforme Disney+ a attiré 14,4 millions de nouveaux abonnés entre mars et juin, portant son total à 152 millions et rassurant un marché inquiet des risques de saturation des services numériques. Le chiffre d'affaires du géant du divertissement a grimpé au 3e trimestre de 26% sur un an.
Ses concurrents dans le streaming, en forte hausse une partie de la séance, n'ont pas longtemps profité du courant comme Netflix (-0,58%) et Roku (-0,53%) tandis que le titre des parcs d'attractions Six Flags, qui ont accusé une chute de ses revenus et de sa fréquentation cet été, a plongé de 18,17%.
Le secteur de l'énergie (+3,19%) a été bien soutenu par un rebond des cours du pétrole alors que la demande américaine rassure, entre un repli des stocks hebdomadaires de carburants et une baisse des prix de l'essence à la pompe qui pourrait encourager les automobilistes à reprendre le volant à la fin de l'été.
Devon Energy (+7,34%), Marathon Oil Corporation (+7,03%), Schlumberger (+5,64%), Halliburton (+4,08%) ont solidement grimpé.
Les prises de profits ont été nettes sur les grands noms de la tech qui avaient fortement augmenté la veille comme Tesla (-2,62%), Amazon (-1,44%) Apple (-0,44%) ou Alphabet (-0,69%).
L'action du New York Times a bondi de 10,60% à 35,05 dollars après une prise de participation de 6,7% d'un actionnaire activiste ValueAct Capital Partners dans la société éditrice du quotidien, selon un dossier déposé auprès de la SEC.
(K.Müller--BBZ)