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La place parisienne progressait de 0,46% dans les premiers échanges vendredi, les marchés européens décidant d'avancer après les fermetures dispersées de la veille et à l'issue d'une semaine rythmée par les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis.
L'indice CAC 40 prenait 30,52 points à 6.575,19 points vers 10H30. La veille il avait terminé en légère hausse, réagissant prudemment à la publication des prix à la production américains, marqueurs d'un ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis.
Les investisseurs espèrent qu'une baisse de l'inflation rendra la banque centrale américaine (Fed) plus conciliante, au point d'atténuer la politique de hausse de ses taux directeurs entreprise depuis mars 2022.
"Les acteurs du marché semblent actuellement ne pas vouloir percevoir l'écart entre les souhaits et la réalité. Le niveau d'inflation reste élevé et constitue une menace sérieuse pour la conjoncture à moyen terme, tant en Europe qu'aux États-Unis", prévient Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect.
Et ce malgré les interventions répétées au cours de la semaine de membres de la Fed. La cheffe de l'institution à San Francisco Mary Daly a ainsi tenu à nuancer la tendance, reconnaissant "une amélioration mais pas de victoire".
Côté américain vendredi, "l'attention se concentre sur les dernières annonces de l'université du Michigan" qui mesure l'indice de confiance des consommateurs américains, explique Michael Hewson, analyste à CMC Markets.
Au mois de juillet, l'indice indiquait une petite reprise de confiance, à 51,5 points.
"Si l'inflation américaine semble s'apaiser, que la même chose se produise en Europe paraît difficile à envisager, les prix de l'énergie y étant bien plus chers qu'aux Etats-Unis", précise M. Hewson.
Plusieurs indicateurs en Europe confirment le contexte toujours morose en Europe.
En France, l'inflation s'est accélérée en juillet pour atteindre 6,1% sur un an après 5,8% en juin, a annoncé l'Insee vendredi, précisant que les prix de l'énergie ont pesé sur cette évolution.
Le taux de chômage est toutefois quasi stable au deuxième trimestre 2022 à 7,4% de la population active en France (hors Mayotte) contre 7,3% au premier trimestre de l'année.
Au Royaume-Uni, le produit intérieur brut britannique (PIB) s'est contracté de 0,1% au deuxième trimestre alors que la crise du pouvoir d'achat qui sévit dans le pays devrait s'aggraver à l'automne.
Mauvaises ondes pour TF1
Le titre de la chaîne télévisée privée perdait 2,89% à 6,90 euros vendredi vers 10H25 après que Barclay a abaissé sa recommandation à "sous-pondérer" contre "surpondérer", a rapporté Bloomberg.
Eutelsat garde le cap
Bien que JPMorgan a abaissé sa recommandation à "sous-pondérer" contre "neutre", Eutelsat tenait bon an mal an le cap à l'équilibre vendredi vers 10H25 (-0,11%) à 8,72 euros l'action.
Sanofi reprend des (petites) couleurs
Après deux jours de chute cumulée de plus de 12%, le titre de Sanofi repartait, très doucement, dans le vert (+0,27%) à 84,97 euros. Une note de la banque UBS a notamment ravivé les craintes quant à un litige autour d'un médicament du laboratoire retiré de la consommation en 2019 (le Zantac).
(K.Lüdke--BBZ)