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La Bourse de New York évoluait divisée mardi après l'ouverture, se montrant hésitante entre un indicateur immobilier américain décevant et de meilleurs résultats qu'attendus dans la grande distribution.
Vers 14H00 GMT, l'indice Dow Jones avançait de 0,12%, le Nasdaq cédait 0,58% et l'indice S&P 500, le plus représentatif du marché américain, perdait 0,16%.
Lundi, alors que les indices avaient ouvert en baisse, le Dow Jones avait finalement gagné 0,45%, à 33.912,44 points, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, avait pris 0,62%, à 13.128,05 points, et l'indice élargi S&P 500, 0,39%, à 4.297,14 points.
"Nous sommes arrivés à un point où nous avons probablement atteint plusieurs pics: celui de l'inflation, du sentiment belliciste de la Fed et du pessimisme", assurait Art Hogan de B. Riley Wealth qui voyait "la perspective de davantage de bonnes nouvelles que de mauvaises".
Les investisseurs demeuraient toutefois prudents en début de séance, alors que le dollar, valeur refuge, restait à la hausse pour la troisième séance d'affilée.
Le secteur immobilier a encore déçu en juillet, les mises en chantier de logements plongeant plus que prévu de 9,6% en rythme annuel en juin. Les permis de construire, qui présagent des future constructions, ont accusé un repli un peu moins alarmant de 1,6%.
"La tendance à la baisse de l'activité du bâtiment va se poursuivre encore encore un certain temps (...) avec notamment la chute des demandes de prêts hypothécaires, en baisse de 30 % par rapport à leur sommet de décembre", estimait Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics.
Les marchés vont guetter le compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la Fed, dans les "minutes" qui seront publiées mercredi, pour mieux évaluer l'attitude future de la banque centrale américaine (Fed) sur les taux.
La production industrielle, elle, a affiché un score meilleur qu'attendu en juillet aux Etats-Unis avançant de 0,6% contre une stagnation le mois d'avant. Un rebond de la production automobile, qui avait reculé pendant des mois, a porté l'indice.
- Grande distribution -
Les nouvelles étaient encore meilleures du côté de la grande distribution, où le numéro un américain des supermarchés Walmart a finalement réajusté à la hausse ses prévisions de bénéfices annuels, trois semaines après avoir émis un avertissement sur résultats qui avait ébranlé les marchés financiers. Le bond du titre (+5,52% à 139,92 dollars) aidait le Dow Jones.
Le groupe a indiqué qu'il s'attendait à ce que son profit opérationnel recule de 9% à 11%, moins que les 11% à 13% prévus jusqu'à présent sur l'ensemble de son exercice comptable, un redressement attribué à d'importantes ristournes, qui ont favorisé l'écoulement d'un surplus de stocks ainsi qu'à des hausses de prix sur d'autres produits.
Au deuxième trimestre de son exercice décalé, l'entreprise de Bentonville (Arkansas) a réalisé un chiffre d'affaires de 152,9 milliards de dollars, en hausse de 8,4% sur un an et supérieur aux attentes du marché.
D'autres titres de la distribution prenaient de l'élan comme les magasins Target (+2,27%) et la chaîne de semi-gros Costco (+1,06%). L'action d'Amazon stagnait.
Home Depot était soutenu également (+1,67%) alors que la chaîne de bricolage a fait part de résultats trimestriels conformes aux attentes et s'est dit rassurée par la solidité de la demande pour les articles pour la maison. L'enseigne a réalisé un chiffre d'affaires de 43,4 milliards de dollars au deuxième trimestre de l'exercice comptable 2022, en hausse de 6,5% sur un an.
Dans un marché aux échanges peu fournis, ce qui accentue la volatilité, les grands noms du Nasdaq se repliaient comme Meta (Facebook, -1,76%), Netflix (-1,55%), Microsoft (-0,43%) ou Apple (-0,58%).
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor se tendaient légèrement à 2,86% contre 2,78% la veille.
(T.Renner--BBZ)