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La Bourse de New York a ouvert en baisse mercredi, marquant une pause après plusieurs séances de hausse, dans l'attente du compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed).
Vers 15H45 GMT, le Dow Jones perdait 0,62%, l'indice Nasdaq lâchait 1,18% et l'indice élargi S&P 500 reculait de 0,83%.
Les indices n'ont réagi qu'à la marge à la publication des ventes de détail aux Etats-Unis en juillet, qui sont ressorties stables par rapport à juin, alors que les économistes attendaient une légère progression (+0,1%).
L'indice de base, hors automobile et carburant, s'est lui affiché à 0,8%, soit mieux que prévu.
"C'est une nouvelle information qui confirme ce que nous savions déjà, à savoir que l'économie américaine n'est pas en récession" et que "les consommateurs résistent à l'inflation persistante", a commenté, dans une note, Cliff Hodge, de Cornerstone Wealth.
"C'est positif, mais je pense que le marché regarde surtout devant", avec la publication, à 18H00 GMT, du compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed), a tempéré Peter Cardillo, de Spartan Capital.
"Après quatre ou cinq séances de gains significatifs, (...) on a quelques prises de bénéfices et de la prudence", a-t-il ajouté.
Ce petit regain de tension se ressentait aussi sur le marché obligataire. Le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans est repassé au-dessus de 2,90% pour la première fois depuis un mois.
Les récents chiffres qui ont démontré la vigueur des consommateurs américains, que l'on disait moribonds, ont contribué à faire évoluer les attentes des opérateurs en matière de politique monétaire.
Après avoir parié, un temps, sur une hausse d'un demi-point du taux directeur de la Fed lors de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire, fin septembre, le marché table sur un nouveau relèvement de 0,75 point de pourcentage, qui serait le troisième d'affilée.
Dans ce contexte, le secteur de la technologie, qui a nourri une bonne partie du rebond enregistré depuis juin, était en berne, d'Amazon (-1,83%) à Nvidia (-2,10%), en passantr par PayPal (-2,34%).
Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, le recul des indices mercredi tient également au fait qu'ils ont buté, mardi, sur des seuils techniques importants, à la hausse.
Le S&P 500, en particulier, a failli passer au-dessus de sa moyenne des 200 derniers jours de Bourse (en hausse de près de 19% depuis son plus bas de juin), un niveau majeur pour les investisseurs, avant de se replier.
A la cote, la chaîne de supermarchés Target était sanctionnée (-2,26% à 176,12 dollars) pour son bénéfice sensiblement inférieur aux attentes, mangé (-89%) par les remises consenties aux clients pour réduire ses stocks ainsi que la flambée des coûts de transport.
L'enseigne de bricolage Lowe's (+1,29% à 216,89 dollars) a, elle, mieux navigué dans ces eaux agitées, malgré un léger tassement de son chiffre d'affaires (-0,3% sur un an), et préservé son taux de marge, à la satisfaction du marché, avec un bénéfice net supérieur aux attentes.
L'action du club anglais de football professionnel Manchester United (+3,44% à 13,22 dollars), coté à New York, profitait de l'attention suscitée par un tweet d'Elon Musk, plus tard qualifié de "blague" par son auteur, annonçant qu'il rachetait l'équipe.
Consacrée "meme stock", c'est-à-dire chouchou d'une partie des petits porteurs, sans lien avec les fondamentaux du groupe, la chaîne de magasins d'articles de maison Bed, Bath & Beyond continuait de grimper (+26,68% à 26,16 dollars).
Son cours a quasiment triplé en une semaine.
(O.Joost--BBZ)