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La Bourse de Paris n'est pas parvenue à rebondir mardi et est restée sous la barre des 6.400 points, l'aversion pour le risque s'installant à l'approche d'une conférence des grands banquiers centraux et devant la dégradation d'indicateurs économiques.
L'indice CAC 40 a cédé 16,72 points à 6.362,02 points, subissant son troisième recul d'affilée (-0,26%), après des statistiques défavorables.
L'activité économique en zone euro s'est de nouveau contractée en août dans le secteur privé, en repli pour le second mois consécutif, plombée par l'Allemagne et la France sur fond d'inflation toujours élevée.
En France, l'activité globale s'est repliée pour la première fois depuis dix-huit mois, minée par une forte réduction de la production manufacturière et le ralentissement du secteur des services.
En parallèle, "la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) continue de dominer les décisions d’achat ou de vente des investisseurs", et le discours de Jerome Powell, patron de la Fed, en fin de semaine à la conférence des banquiers centraux de Jackson Hole (Wyoming), "devrait apporter plus de clarté", estime Konstantin Oldenburger, de CMC Markets.
"La baisse récente a notamment été déclenchée par les craintes que la Fed ne dévie pas de son resserrement agressif. Ce que Powell dira, ou ne dira pas, lors de son discours donnera certainement au moins à partir de vendredi le ton pour les marchés mondiaux", ajoute l'analyste.
Il y a aussi le "retour de vacances des investisseurs qui prennent un peu de bénéfices à la suite de la hausse de l'indice CAC 40 sur juillet et août", note de son côté, Thierry Claudé, gérant chez Kiplink Finance.
La faiblesse de l'euro, passé sous la parité par rapport au billet vert, a mis à mal les valeurs exposées aux exportations, comme L'Oréal qui a perdu 2,16%, Dassault Systèmes (-2,41%) ou Pernod Ricard (-1,96%).
Plus forte hausse du CAC 40, TotalEnergies (+3,24%), poids lourd de la cote, a pour sa part profité de la remontée des cours du brut.
(U.Gruber--BBZ)