AEX
2.8500
La Bourse de Paris évoluait en nette baisse de 1,52% jeudi, commençant septembre comme elle a terminé le mois d'août, inquiète pour les perspectives économiques dans un contexte de hausse des taux.
L'indice vedette CAC 40 perdait 92,85 points à 6.032,25 points à 10H30. Mercredi, la place parisienne avait reculé de 1,37% et sur le mois d'août elle a cédé 5,02% face à la détermination des banques centrales à lutter contre l'inflation.
La Bourse de New York a également connu un repli mercredi et le S&P 500 est retombé à son plus bas niveau depuis plus d'un mois.
Pour Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomie chez Saxo Bank, "le principal point positif (de l'été, ndlr), c’est que les principaux risques sont déjà en grande partie intégrés dans les prix (récession, crise énergétique, inflation, immobilier chinois etc.)", même si selon lui "il n’est probablement pas encore temps de revenir sur le marché massivement".
Les investisseurs évitent les prises de risque après que les Banques centrales américaine et européenne ont réaffirmé leur détermination à agir pour lutter contre l'envolée des prix.
Les chiffres record d'inflation en août en zone euro, publiés mercredi, "vont inciter la Banque centrale européenne à taper du poing sur la table le 8 septembre prochain (lors de sa réunion)", prévient l'analyste de Saxo.
Une hausse des taux de minimum 50 points de base ne fait aucun doute pour les analystes et "il n’est pas exclu qu’elle soit d’ampleur plus grande (75 points de base)", selon M. Dembik.
Les marchés craignent particulièrement que ces fortes hausses de taux à venir ne grippent l'activité économique et fassent chuter les bénéfices des entreprises, déjà menacés en Europe par la flambée des prix de l'énergie.
En France, la Première ministre Elisabeth Borne a estimé jeudi que le pic d'inflation devrait être passé au cours de l'année 2023, au lendemain de la publication par l'Insee d'un léger ralentissement de la hausse des prix en août sur un an. Cette statistique a cependant montré une généralisation des hausses de prix dans tous les pans de l'économie et ne prend pas en compte la très récente flambée des prix de l'électricité et du gaz.
Jeudi, les opérateurs prendront connaissance des indices d'activité manufacturière en août dans plusieurs pays européens, dont la France et l'Allemagne, ainsi que pour la zone euro.
Pernod Ricard arrose ses actionnaires
Le groupe international français de vins et spiritueux a vu son bénéfice net augmenter de 53% à 2 milliards d'euros à l'issue de son exercice décalé 2021/22, clos en juin, "une année record" selon son PDG. Pernod Ricard a proposé d'augmenter de 32% le dividende et compte racheter 500 à 750 millions d'euros de ses actions d'ici un an. Son action résistait dans un marché en nette baisse, perdant seulement 0,57% à 182,50 euros.
Eiffage en pente glissante
Le groupe de BTP, d'infrastructures et de concessions autoroutières a augmenté de 36,2% son bénéfice net au premier semestre 2022. Son action reculait de 1,55% à 86,50 euros, les investisseurs s'inquiétant des perspectives de marges.
(A.Berg--BBZ)