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La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, bien orientée par les bons résultats d'entreprises et moins préoccupée par la crise ukrainienne et la trajectoire monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).
Vers 15H05 GMT, le Dow Jones gagnait 0,83%, l'indice Nasdaq, très influencé par les valeurs technologiques, 1,13%, et l'indice élargi S&P 500, 1,09%.
"Le fait qu'on ne parle plus de l'Ukraine et de la Fed, c'est peut-être dû au fait qu'en ce moment, on pense plus aux résultats d'entreprises qui sont l'actualité chaude", a fait valoir Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services.
"Le marché ne croit pas à une guerre avec l'Ukraine. Sinon, il ne serait pas là où il est", a insisté le gérant.
"Est-ce que le marché pense vraiment que la Fed est en train de faire des erreurs? Sûrement pas, puisque les taux d'intérêt sont en train de se détendre."
Le taux de référence des emprunts d'Etat américains à 10 ans reculait ainsi à 1,93%, contre 1,96%. Il avait atteint mardi son plus haut niveau depuis début novembre 2019.
"Les opérateurs semblent concentrés sur le fait qu'ils n'ont pas besoin d'être aussi négatifs que précédemment", a abondé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Outre l'Ukraine et la Fed, l'analyste voit l'effet Omicron s'estomper et aussi le retour du "FOMO" (Fear of missing out), c'est-à-dire la peur de nombreux investisseurs de ne pas profiter d'une hausse prolongée des actions, phénomène très présent l'an dernier.
Cet optimisme retrouvé pourrait être balayé par la publication, jeudi, de l'indice des prix CPI pour le mois de janvier.
"On attend un mauvais CPI", explique Gregori Volokhine, avec un consensus à 7,2% d'inflation sur un an. "Si on a ces chiffres, il n'y a pas de problème."
En revanche, une surprise "aurait des conséquences", prévient-il, soit un repli de Wall Street en cas de chiffre plus élevé que prévu, ou une hausse des valeurs de croissance en cas d'inflation moins forte qu'attendu.
Au tableau des valeurs, Meta (Facebook) revenait enfin dans le vert (+2,48% à 225,63 dollars), après quatre séances consécutives de baisse.
Depuis l'annonce de ses résultats, Meta avait perdu quasiment 32% de sa capitalisation, soit plus de 420 milliards de dollars.
Les autres géants de la tech étaient aussi recherchés, à l'image d'Alphabet (+1,50%) ou Microsoft (+1,69%).
Côté Dow Jones, la plupart des valeurs composant l'indice vedette new-yorkais affichaient des gains modérés, tirés par American Express (+1,79%), Nike (+2,30%) et Disney (+1,80%), qui publie ses résultats mercredi après Bourse.
La chaîne de restauration rapide Chipotle était à la fête (+7,87% à 1.575,34 dollars) après la publication mardi après Bourse d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice net supérieurs aux attentes.
Le groupe a même réussi à améliorer ses marges, une gageure dans la restauration, heurtée de plein fouet par l'inflation, en remontant ses prix d'environ 10% depuis un an.
La chaîne de pharmacies CVS Health ne profitait pas (-4,85% à 105,46 dollars), elle, de résultats également supérieurs aux anticipations des analystes, la confirmation des objectifs 2022 étant jugée conservatrice.
Le groupe a vu son chiffre d'affaires progresser de 10%, en bonne partie grâce à l'effet Covid-19, ses pharmacies administrant des dizaines de millions de tests et de vaccins.
La plateforme de réservation de VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) Lyft cédait un peu de terrain (-0,34% à 41,06 dollars), après avoir fait mieux que prévu sur son chiffre d'affaires mais déçu sur le nombre d'utilisateurs actifs, qui a légèrement baissé d'un trimestre à l'autre.
Le groupe de restauration Yum! Brands avait le vent en poupe (+4,59% à 130,71 dollars), aidé par des résultats meilleurs qu'attendu. Malgré un recul de ses ventes en Chine, l'entreprise a trouvé de la croissance en Europe et en Amérique latine.
Plus encore que KFC et Pizza Hut, c'est la chaîne Taco Bell qui a connu la plus forte progression de ses revenus au sein du groupe Yum! Brands.
(A.Lehmann--BBZ)